15 mai 1991-15 mai 2020 : hommage à Amadou Hampâté Bâ

 

Amadou Hampaté Bâ est un écrivain et ethnologue malien. Il est né à Bandiagara, en 1901 de Hampâté Bâ et de Kadidja Pâté Poullo Diallo, et est descendant d’une famille peule noble. Il s’est éteint le 15 mai 1991 à Abidjan en Cote d’Ivoire. Cependant, ses œuvres restent et demeurent un socle pour les jeunesses africaines. Il est auteur de plusieurs œuvres dont celle très reconnue est “l’étrange destin de Wangrin“(grand prix littéraire d’Afrique noir), publié en 1973. Il fut un grand défenseur du patrimoine africain. Oui, « un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle ».

Enfant de Hampâté Bâ et de Kadidja Pâté Poullo Diallo, il est descendant d’une famille peule noble. Après la mort de son père, il sera adopté par le second époux de sa mère, Tidjani Amadou Ali Thiam, de l’ethnie toucouleur. Il fréquente d’abord l’école coranique de Tierno Bokar, un dignitaire de la confrérie tidjaniyya, avant d’être réquisitionné d’office pour l’école française à Bandiagara puis à Djenné. En 1915, il se sauve pour rejoindre sa mère à Kati où il reprendra ses études.

En 1921, il refuse d’entrer à l’école normale de Gorée. À titre de punition, le gouverneur l’affecte à Ouagadougou, en qualité d’« écrivain temporaire à titre essentiellement précaire et révocable ». De 1922 à 1932, il occupe plusieurs postes dans l’administration coloniale en Haute-Volta (actuel Burkina Faso) puis jusqu’en 1942 à Bamako. En 1933, il obtient un congé de six mois qu’il passe auprès de Tierno Bokar, son maître spirituel.

En 1942, il est affecté à l’Institut français d’Afrique noire (IFAN) de Dakar grâce à la bienveillance de son directeur, le professeur Théodore Monod. Il y effectue des enquêtes ethnologiques et recueille les traditions orales. Il se consacrera notamment à une recherche de quinze ans qui le mènera à rédiger l’Empire peul du Macina. En 1951, il obtient une bourse de l’UNESCO lui permettant de se rendre à Paris et de rencontrer les milieux africanistes, notamment Marcel Griaule.

En 1960, à l’indépendance du Mali, il fonde l’Institut des sciences humaines à Bamako et représente son pays à la Conférence générale de l’UNESCO. En 1962, il est élu membre du Conseil exécutif de l’UNESCO. En 1966, il participe à l’élaboration d’un système unifié pour la transcription des langues africaines. En 1970 prend fin son mandat à l’UNESCO.

Amadou Hampaté Bâ se consacre alors entièrement à son travail de recherche et d’écriture. Les dernières années de sa vie, il les passera à Abidjan à classer ses archives accumulées durant sa vie sur les traditions orales d’Afrique de l’Ouest ainsi qu’à la rédaction des ses mémoires, Amkoullel l’enfant peul et Oui mon commandant !, qui seront publiés après sa mort le 15 mai 1991.

En 1962, au conseil exécutif de l’UNESCO où il a été récemment élu, il répond au sénateur américain Benton qui traite les Africains d’ingrats, analphabètes et ignorants : Je concède que nous sommes des analphabètes, mais je ne vous concède pas que nous soyons des ignorants.[…] Apprenez que dans mon pays, chaque fois qu’un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui a brûlé. Dans la pure tradition orale, la formule est abondamment reprise et déclinée en de multiples variantes, telles que « Chaque fois qu’un vieillard meurt, c’est toute une bibliothèque qui brûle ». L’auteur fait lui-même une mise au point lors du festival mondial des arts nègres de Dakar  en 1966 et reformule ainsi sa pensée : « En Afrique, chaque fois qu’un vieillard traditionaliste meurt, c’est une bibliothèque inexploitée qui brûle ». En 1975, l’Académie Française décerne à Amadou Hampaté Bâ la médaille d’argent du prix de la langue française pour ses services rendus à la langue française au dehors.

En 1974, le Grand prix littéraire d’Afrique noire lui est octroyé pour L’Étrange Destin de Wangrin. Une fondation Amadou Hampaté Bâ, soutenue par les autorités ivoiriennes, a été créée à Abidjan, avec pour vocation, notamment, de préserver le riche patrimoine que constituent les manuscrits, y compris non publiés, les recherches et les archives d’Amadou Hampaté Bâ.

Une pièce de théâtre a été consacrée à l’héritage d’Amadou Hampaté Bâ et à Dakar, une université porte son nom.

Quelques œuvres du grand écrivain africain :

L’étrange destin de Wangrin

Petit bodiel

Il n y a pas de petite querelle

Conte initiatiques peuls

Aspects de la civilisation africaine

Contes des sages d’Afrique

Oui mon commandant

Amkoullel l’enfant peul

Source : wikipédia

Soyez le premier à commenter sur "15 mai 1991-15 mai 2020 : hommage à Amadou Hampâté Bâ"

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.


*

quatre × 2 =