Affaire hélicoptères civils : la justice condamne M.Yves Millogo pour « abus de confiance » contre Aranko Security

 

Que s’est-il donc passé ?

Selon des sources judiciaires, puisque le dossier a fini par atterrir à la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Ouagadougou, tout est parti d’un contrat entre les sociétés AEROTECHNOLOGIES (vendeur) et ARANKO SECURITY (acheteur).

Signé depuis Septembre 2020 pour un montant de 2 181 789 020 F CFA, l’accord consistait en la modernisation d’hélicoptères au profil de notre armée, engagée, comme tu le sais, depuis six longues années dans la lutte contre le terrorisme.

Selon les clauses de l’accord, il revenait à AEROTECHNOLOGIES l’obligation, d’une part, d’acquérir un lot d’équipements puis, d’autre part, de les installer sur cinq hélicos déjà fournis à l’armée par ARANKO SECURITY. Le tout devrait être exécuté au plus tard le 31 janvier 2021. Délai contractuel qui n’a pu être respecté. Finalement, cher cousin, ARANKO SECURITY a résilié le contrat et exige de son partenaire le remboursement de l’acompte de 908 167 176 F CFA.

De guerre lasse, la société de Rafi Dermardirossian a attrait AEROTECHNOLOGIES et son patron, Yves Millogo, devant la justice pour « abus de confiance ».

Dans son délibéré du 29 décembre 2021, la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Ouagadougou a condamné M. Millogo a, entre autres, une peine de 40 mois d’emprisonnement dont 24 fermes au versement à M. Dermardirossian de la somme de 206 693 151 F CFA au principal, en plus des dommages et intérêts de 20 000 000 de F CFA.

Cher Wambi, voilà où on en est avec les fameux hélicoptères de combat.

Alors que Rome brûle, comme qui dirait, il y a des gens qui trouvent moyen de faire leur trou dans la détresse qui nous frappe.

Cher cousin, tu me demanderas pourquoi acheter des appareils pour ensuite les équiper de matériels de combat alors qu’on aurait pu acquérir directement des hélicos de guerre. Sur ce point, j’ai ouï dire que l’achat d’aéronefs militaires requiert une très longue procédure dont les autorisations spéciales de survol de territoires étrangers pour des raisons de sécurité interne.

Cela me rappelle la malheureuse guerre de 74 qui a opposé notre pays au Mali. A cette époque, il a fallu des gens bien introduits dans le milieu de l’armement pour nous permettre de contourner certaines difficultés afin que nous ayons de quoi changer nos MAS 36, fabriquées avant la seconde guerre mondiale.

Source : L’Observateur Paalga, du vendredi 31 décembre 2021

 

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