Allemagne : A peine élu président, il s’illustre avec un discours “audacieux”

Le 12 février, Frank-Walter Steinmeier (Parti social-démocrate, SPD) a été élu président allemand par l’Assemblée fédérale. Ayant démissionné de son poste de ministre des Affaires étrangères du gouvernement dirigé par la chancelière Angela Merkel (Union chrétienne-démocrate, CDU), il succédera au président sortant, Joachim Gauck, au Château de Bellevue.

Malgré la grande majorité de voix en faveur de Steinmeier et les nombreux messages de félicitations qu’il a reçus, le système des partis allemand est en train de s’effondrer dans le cadre d’une instabilité politique et économique internationale grandissante.

Steinmeier a été élu au premier tour de scrutin avec 75 pour cent des voix, avec 931 voix sur un total de 1.239 votes valides.

L’élection de Steinmeier marque un tournant important. Pendant toute la période d’après-guerre, jamais un président n’avait occupé aussi longtemps une position si importante au sein de l’appareil d’État avant sa prise de fonction.

Entre 2005 et 2009, puis de nouveau entre 2013 et 2017, il fut ministre des Affaires étrangères sous Merkel. Il a préparé ainsi la re-militarisation de la politique étrangère allemande.

Dans une courte allocution prononcée après l’élection, Steinmeier a indiqué  que lorsque le monde semble « dérailler », tout dépend du « ciment qui maintient la société ensemble. » L’Allemagne commence à être considérée « par un grand nombre de gens partout dans le monde comme une ancre d’espoir », a-t-il affirmé. « Si les fondements vacillent ailleurs, nous devons d’autant plus fermement soutenir ces fondements… Soyons audacieux. Alors, je ne serai pas inquiet pour l’avenir ».

Il n’a laissé planer aucun doute sur qu’il entendait par être « audacieux ». La poursuite de la guerre selon lui doit aller de pair avec des attaques massives contre la classe ouvrière en Allemagne.

Selon Frankfurter Allgemeine Zeitung, Steinmeier installera « sa propre équipe au Château de Bellevue, avec laquelle il travaille depuis longtemps et entretient des liens d’amitié. » Il s’agit de son secrétaire d’Etat Stephan Steinlein, son responsable de la planification au sein du groupe parlementaire SPD, Oliver Schmolke, ainsi que du « jeune rédacteur de discours Wolfgang Silbermann, 30 ans, diplômé d’Oxford et d’Harvard, et de Thomas Bagger, l’ancien chef de la planification au ministère des Affaires étrangères. »

Johannes Stern/Article original, WSWS

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