Assurer la sécurité alimentaire des plus jeunes: la préoccupation de l’initiative présidentielle

 

« Assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour », est la thématique et l’objectif stratégique qui a réuni les membres du Cadre technique de concertation de l’initiative présidentielle. Cette session, première du genre s’est tenue ce jeudi 06 août 2020 à la primature. Elle a été présidée par Yvonne Rouamba, secrétaire générale (SG) du premier ministère.

Le Burkina Faso a une population d’environ 20 millions d’habitants avec une proportion d’enfants de moins de 15 ans estimée à 48%. Malheureusement, une bonne partie de ces enfants est dans des conditions difficiles et peine à accéder à une alimentation saine et équilibrée, nécessaire à leur épanouissement. C’est pourquoi, l’alimentation scolaire a été introduite à l’école en tant que mécanisme d’accompagnement et de motivation indispensable du système éducatif. « De nos jours, elle est perçue comme l’un des filets de protection sociale par excellence aussi bien pour les enfants que pour leurs familles », a assuré Yvonne Rouamba, SG de la primature et présidente du cadre technique de concertation.

A en croire le DR Mathias Somé, directeur du comité de suivi du programme présidentiel, l’initiative présidentielle « assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour » consiste à organiser l’ensemble des acteurs vers la réalisation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso. Ces acteurs sont subdivisés en 4 catégories. La première est celle qui contribue à la disponibilisation de suffisamment de denrées alimentaires dans le pays, la deuxième est celle qui rentre dans la phase de la transformation de ces denrées pour qu’elles soient acceptables et utilisables par les populations. La troisième regroupe ceux qui vont assurer l’accessibilité des denrées transformées aux utilisateurs à savoir tous ceux qui sont dans la transformation, le conditionnement, la distribution. Le dernier niveau est celui qui permet aux enfants de disposer, d’utiliser ces aliments au niveau des cantines scolaires et dans les ménages.

La phase de mise en œuvre commence par cette session. Selon Mathias Somé, lors de cette session, les besoins seront d’abord définis. Le cadre technique définira les quantités et produits à mettre à disposition des cantines scolaires. Il réfléchira également à comment faire intervenir les acteurs de la transformation, de la commercialisation et de l’utilisation. A l’issue de cette concertation suivra l’opérationnalisation de l’initiative.

Selon Yvonne Rouamba, cet engagement en plus d’aider à la réduction du nombre d’enfants au bas âge touchés par la malnutrition, permettra également d’atteindre les effets intermédiaires que sont la promotion de l’entreprise rurale, le développement de l’industrie de proximité et une dynamisation de l’industrie agroalimentaire. Tout cela aura pour impact final la sécurité alimentaire et la maîtrise de la malnutrition au Burkina Faso.

La session du jour permettra donc d’accélérer l’opérationnalisation des instances de l’initiative, chose qui apparaîtra comme un puissant levier pour booster les économies locales et partant, l’économie nationale. Au cours de la session, les membres du cadre de concertation ont pour mission de s’approprier la stratégie d’opérationnalisation de l’initiative présidentielle ; de proposer au comité de coordination et d’orientation une feuille de route pour l’opérationnalisation de l’initiative présidentielle ; et enfin de définir les rôles et les responsabilités des acteurs dans la conduite des actions ainsi identifiées.

 

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