L’Union nationale des associations des parents d’élèves du post-primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B) a animé une conférence de presse ce mardi 14 décembre 2021 à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre avec les Hommes de médias, l’union a fait part de la crise qu’elle traverse.

Depuis un certain temps, l’Union nationale des associations des parents d’élèves du post-primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B) traverse une crise qui oppose le président de l’Union, Hector Ouédraogo notamment président de l’international des parents d’élèves au secrétariat exécutif. Elle reproche à leur président sa mauvaise gestion de l’union et sa non intervention dans plusieurs crises qui ont secoué l’éducation.

« Le secrétariat exécutif, chargé du fonctionnement quotidien de l’Union, a constaté des dérives dans la gestion de notre faitière. Depuis près d’une année, les membres du secrétariat exécutif, ont constaté la naissance d’une crise de collaboration et de confiance entre les autorités en charge de l’éducation et le président de l’UNAPES-B », a déclaré l’actuelle présidente de l’UNAPES-B, Korotimi Sanou/Traoré. Cette crise s’est aggravée pendant et après l’investiture du président de l‘international des parents d’élèves (IPE).

Au cours d’une audience avec le Directeur de cabinet du MENAPLN sur les examens scolaires, « l’ex-président, M. Ouédraogo Hector, à la surprise générale, a changé l’objet de la rencontre et a agressé verbalement M. le Ministre en charge de l’Éducation Nationale en présence d’un chargé de mission et d’un conseiller technique, tout en chargeant le Directeur de Cabinet de transmettre tout cela à son ministre », a relaté l’Union au cours de cette conférence. « Il est même allé jusqu’à faire une comparaison déplacée entre la gestion et le fonctionnement du Ministère de l’Enseignement supérieur et ceux de l’éducation. Malgré nos appels à la retenue, il a continué à charger le Ministre en charge de l’éducation nationale, en l’accusant d’avoir saboté le congrès d’investiture du président de l’IPE dont le budget avoisinait 100 millions F CFA », a poursuivi l’Union. Pour elle, le financement du congrès d’investiture n’avait pas lieu d’être, vu les difficultés que traversent le pays.

Mauvaise gestion du président Hector Ouédraogo

Depuis l’annonce de la fermeture du Lycée Philippe Zinda Kaboré, l’UNAPES-B n’a posé aucun acte pour la résolution du problème car toutes les propositions présentées au président de l’Union, Hector Ouédraogo, ont été rejetées. C’est en vain que le bureau exécutif a interpellé le président pour la résolution de cette crise. « C’est à son retour et après instance des membres du bureau et de certaines autorités religieuses, que M. Ouédraogo a accepté demander une audience auprès du MENAPLN, avec pour objet d’échanger sur la situation du lycée Zinda et de faire des propositions », a expliqué l’Union. Lors de cette audience, des écarts de langage ont été constatés entre le ministre en charge de l’éducation et le président.

Le président de la structure a oublié son devoir et a agressé verbalement le ministre entrainant ainsi une rupture de la collaboration entre le ministre et le président. De plus, le ministre a relaté que 25 millions FCFA ont été donnés pour l’organisation du congrès d’investiture pourtant monsieur Ouédraogo affirme avoir reçu 15 millions FCFA sans preuve à l’appui. Le président a reçu des bons de carburant sans aucun papier justifiant cela. « Face aux multiples questions, et après 4 heures d’échanges, le Président d’alors pour toute réponse, nous a demandé d’être solidaires avec lui », a confié la structure. Au vu de toutes ces dérives constatées, le secrétariat exécutif sur la base de ses textes fondamentaux, a organisé un congrès extraordinaire afin d’élire un nouveau président. Mais l’ancien président a assigné l’UNAPES-B en justice. « Après avoir tenté vainement d’empêcher la tenue du congrès extraordinaire, c’est au pénal qu’il assigne les gens au prétexte qu’il a été diffamé car dit-il, nous ne l’avons pas soutenu quand le Ministre de l’Éducation Nationale a dit qu’il a perçu 25 millions alors que lui il dit avoir perçu 15 millions », a laissé entendre l’Union puis d’ajouter : « Pour nous, les membres statutaires du congrès ont statué et ont décidé de la mise en écart de M. Ouédraogo, en confiant la Présidence à Mme Sanou/Traoré Korotimi pour qu’elle conduise le bureau jusqu’au prochain congrès ordinaire. Nous-nous en tenons à ces faits ». Cette élection a été faite le 3 décembre 2021 au cours d’un congrès ordinaire avec la participation de 12 régions sur 13. Les autres membres du bureau ont gardé leur poste respectif. Madame Korotimi Sanou Traoré est chargée de diriger la présidence de l’Union jusqu’au prochain congrès ordinaire prévu pour 2024. Elle est vice-présidente et coordinatrice régionale des Associations des parents d’élèves (APE) des Hauts Bassins.