La Banque africaine de développement (BAD) et l’Alliance for Rural Electrification/Agence pour l’électrification rurale (ARE), ont initié jeudi à Ouagadougou un atelier sur l’électrification rurale. En effet, l’objectif de cette rencontre est de faciliter l’échange de connaissance entre les différents acteurs du secteur au Burkina Faso sur la problématique de l’accès à une énergie propre en milieu rural.

Du jeudi 20 au vendredi 21 juin 2019 se tient l’atelier sur l’Electrification rurale pour l’accès décentralisé à l’énergie propre, sous la présidence du ministère de l’Energie du Burkina Faso. Cette rencontre permettra aux initiateurs de développer leur idée d’organiser des séries de formations sur l’électrification rurale dans les pays subsahariens.

La question de l’électrification rurale au Burkina Faso, est cruciale. En effet, l’amélioration des conditions de vie des populations, l’avancée vers l”équité sociale et le développement de l’économie nationale, dépendent étroitement de l’accès du plus grand nombre, singulièrement du monde rural, à l’énergie électrique. Convenablement, la présente rencontre permettra aux participants venus d’horizons diverses du secteur de l’énergie, de confronter leurs connaissances, expériences et réflexions afin de proposer des alternatives pour l’accès à l’énergie au plus grand nombre de personnes vivant en milieu rural.

Selon Issouf ZOUNGRANA, Directeur général de l’Agence Nationale des Energies Renouvelables et de l’Efficacité (ANEREE), représentant le ministre de l’Energie à cette cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier, “l’ambition du gouvernement burkinabè, c’est de permettre à ces populations vivant en zones rurales d’avoir accès à l’énergie” . A l’entendre, l’atelier de ce matin a pour but de réunir tous les acteurs intervenant dans le domaine de l’électrification rurale pour réfléchir sur l’ensemble des approches qui vont permettre d’optimiser et permettre également à ces populations de bénéficier de l’accès à l’énergie. D’après monsieur Zoungrana, le thème global de cet atelier c’est “l’accès à l’énergie en milieu rural” . “Et les acteurs sont venus d’horizons diverses et secteurs divers mais le tout au sein du secteur de l’électrification rurale“, a-t-il indiqué tout en précisant qu’ensemble, ils vont réfléchir sur les approches qui vont permettre d’électrifier le monde rural au grand bonheur des populations.

Quant à Ibrahim SAWADOGO, Macroéconomiste à la Banque africaine de développement au Burkina Faso, représentant du responsable pays de la BAD au Burkina Faso, il a tenu à expliquer le rôle de cette banque dans le projet de l’électrification rurale. “La BAD soutient les initiatives du gouvernement burkinabè en ce qui concerne la problématique de l’électrification rurale” , a-t-il laissé entendre tout en citant comme exemple, le Projet Yeleen d’électrification rurale de l’initiative “Desert to Power“. Un projet d’investissement portant sur l’électrification, hors réseaux, par systèmes solaires photovoltaïques de 100 localités réparties sur l’ensemble du territoire national, avec un coût total estimé à près de 75 millions d’Euros. Selon monsieur Sawadogo, ce projet a pour objectif “d’accroître le taux d’accès à l’électricité au Burkina Faso et plus spécifiquement en milieu rural en donnant l’accès à l’électricité à 150 000 ménages dont 50 000 ménages par raccordement à des mini-réseaux verts (solaires) et 100 000 ménages par l’installation de kits (systèmes) solaires individuels autonomes, soit au total 945 000 personnes (près de 5% de la population totale du pays“.

Outre la fourniture de l’énergie électrique pour les besoins domestiques et les activités commerciales et artisanales, Ibrahim Sawadogo a souligné que ce projet met l’accent sur l’utilisation productive de l’énergie pour améliorer la production et la transformation dans le secteur agricole.