Frank Pougbila victime d’une tentative d’enlèvement…

 

Des individus armés (fusils de chasse) ont fait irruption dans la cour du journaliste, Frank Pougbila. Ils étaient quatre hommes vêtus en tenues civiles et recherchaient le propriétaire de la maison, sans aucune explication. Voici les faits !

« Dans l’après-midi du vendredi 7 janvier 2022, je suis retourné du service autour de 14 heures. Dans la cour, je suis en train de prendre le thé avec un collègue et un ami. Aux environs de 15 heures 30, nous observons l’arrivée de quatre hommes, en tenues civiles, dans la cour. Je note qu’ils n’ont pas tapé à la grande porte avant de faire irruption dans la cour.

Nous les avons vus approcher et deux d’entre eux tenaient des armes (fusils de chasse). Ils nous ont approchés et ont demandé à voir le propriétaire de ma maison en indexant la porte. J’ai pris la parole pour savoir la raison. Et l’un d’eux me demande de les suivre à leur siège proche du domicile de l’ancien maire de l’arrondissement 4 de Ouagadougou ( Zakaria) afin de connaitre la raison.

J’ai alors demandé à ce qu’ils déclinent leurs identités. Ils se présentent comme des «Kolg-wéogo de Tanghin ». J’ai souhaité qu’ils me montrent des documents d’identité. Ils ont enlevé leurs cartes et mon collègue journaliste et l’ami, un étudiant, ont pris les cartes. J’étais en conversation avec eux pour savoir s’ils ne se sont pas trompés de personne. J’ai voulu connaitre le nom de la personne qu’ils cherchent (conformément Article 261-60 sur l’identité de la concernée sur le mandat). Ils n’ont pas été en mesure de donner un nom, tout en précisant que c’est le propriétaire de ma maison qu’ils veulent.

C’est là que j’ai présenté ma Carte nationale d’identité burkinabè et la carte professionnelle de journaliste. Puis, j’ai demandé à savoir s’ils ont un mandat (conformément à l’article 261-59 relatif au mandat de comparution, d’amener, d’arrêt ou de dépôt). Aucune réponse.

J’ai questionné sur les charges retenues contre ma personne. Ils disent de venir au siège afin de connaître. J’ai refusé en notifiant que c’est une tentative d’enlèvement. J’ai voulu connaître le plaignant. Ils n’ont pas voulu décliner son identité. J’ai alors marqué un refus catégorique de les suivre et j’ai exigé une convocation de la police ou de tout officier de police judiciaire reconnu (conformément aux dispositions des articles 241-1 à 241-10 de la loi 040-2019/AN portant code de procédure pénal au Burkina Faso).

Les quatre messieurs se sont repliés en précisant qu’ils enverront la convocation ( J’attends toujours leur convocation).

Après leur départ, j’ai fait le point à un avocat et l’Association des journalistes Burkinabè (AJB) , avant d’aller à la police de Nongr-massam, le même soir, pour m’expliquer car craignant pour ma sécurité.

Ce lundi 10 janvier 2022, j’ai été au secrétariat du Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouaga I. J’ai porté plainte contre X pour:

– tentative d’enlèvement ;

– Introduction à mon domicile à main armée ;

Je précise qu’il y a des témoins de ces faits, même si nous n’avons pu avoir les noms des personnes. Sur leurs cartes présentées, mon collègue journaliste dit avoir lu « Kolg-wéogo de Tanghin » et le mot « Ouibga » mais il n’a pu lire le nom.

En attendant que les autorités judiciaires diligentent une enquête, je prends à témoin l’opinion nationale et internationale de cette affaire.

Frank Pougbila

Journaliste, Auteur et Directeur de publication de la presse environnementale @Info Nature »

 

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