Hadj, édition 2017: Le comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque présente un bilan exhaustif sur l’organisation

Le comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque a organisé une conférence de presse ce jeudi 07 décembre 2017 au sein de son siège. En effet, il a été question de présenter à la presse et à l’assistance une déclaration liminaire du bilan exhaustif sur l’organisation du Hadj,édition 2017. A cela, les membres dudit comité ont prévu un bilan plutôt positif malgré les difficultés rencontrées.

Les organisateurs du pèlerinage à la Mecque de cette édition n’ont pas manquer de rencontrer des difficultés comme dans les années précédentes, mais ils n’ont ménagé aucun effort pour la réussite du Hadj. Lors de cette conférence, le Président du comité national de suivi, Konfé Amadé a remercié et traduit sa gratitude à l’assistance pour sa fidélité et sa mobilisation participative.

Par ailleurs, il a affirmé que cette édition 2017 s’est déroulée dans un contexte marqué par l’augmentation du quota national de pèlerins qui est passé de cinq mille cinq cents (5500) à huit mille cent quarante-trois (8143) pèlerins. En ce sens que cette augmentation de quota a engendré un certain nombre de défis à relever, foi du président. Il n’a pas manqué de citer quelques défis comme l’établissement des passeports en nombre suffisant et dans les bons délais, la réalisation des visites médicales et des vaccinations des pèlerins, le surplus de suivi sanitaire des pèlerins en Arabie Saoudite, la gestion des vols charter et bien d’autres.

“Malgré ces défis, grâce à la volonté d’Allah, l’expérience des différents acteurs soutenus par le gouvernement, a permis de rendre effectif le Hadj 2017”, a affirmé Konfé. Quelques grandes phases du processus d’organisation et de suivi du Hadj ont été également détaillées. Des missions préparatoires en Arabie Saoudite, des réunions préparatoires à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso, le recrutement des pèlerins par les agences de voyages, la fixation du coût du Hadj 2017, la sélection du transporteur aérien des pèlerins, la vaccination et la visite médicale des pèlerins, la délivrance des visas, les vols départs des pèlerins en Arabie Saoudite, le suivi du séjour des pèlerins en Arabie Saoudite, les vols retours des pèlerins au Burkina Faso, sont entre autres les grandes phases de ce processus d’organisation.

Le président a par la suite développé chacun de ses grands points. En ce sens qu’au niveau des missions  préparatoires en Arabie Saoudite, il a évoqué la mission de signature de la convention d’ouverture du hadj 2017 entre les autorités burkinabè et saoudiennes du 27 janvier au 08 février 2017 à Djeddah, puis quatre (04) missions préparatoires effectuées par les membres dudit comité. Au niveau des réunions préparatoires à Ouagadougou et à  Bobo-Dioulasso, plusieurs rencontres entres les membres des différents comités ont permis de cerner les difficultés en vue de les aplanir au fur et à mesure jusqu’au départ des pèlerins.

Concernant la fixation du coût du hadj 2017, le président a expliqué que chaque pèlerin devait verser une somme de 2 171 720 Fcfa. Cela signifie que le billet d’avion était à 1 106 560 Fcfa, le montant à verser aux agences: 815 000 Fcfa, le paquetage de Mina-Arafat: 238 000 Fcfa et la manutention des bagages était à 12 160 Fcfa, le tout réunit formait ledit coût du hadj. Il a rappelé en ce moment que le coût du Hadj était de 2 201 070 Fcfa en 2016 et de 2 150 000 Fcfa en 2015.

Quant à la vaccination et la visite médicale des pèlerins, il en ressortait qu’en plus des deux localités habituelles qui sont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, il y a eu l’ouverture d’un nouveau site à Ouahigouya pour assurer le bon déroulement de cette opération. Sur ce, le coût total de la visite médicale et de la vaccination était fixé à 21 000 Fcfa qui est décomposé en 10 000 Fcfa pour la visite médicale et 11 000 Fcfa pour la vaccination.

Il a été également question sur les vols départs des pèlerins en Arabie Saoudite où Konfé Amadé a précisé que les départs se sont déroulés à partir des aéroports de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Cela signifie qu’il y a eu au total dix-sept (17) vols charter effectués par la compagnie Fly Nas, dont douze (12) à partir de Ouagadougou et cinq (05) à partir de Bobo-Dioulasso. Il a aussi souligné l’enregistrement d’un surpoids de marchandises convoyées par des commerçants lors des vols de la phase aller du 14 au 25 août 2017. Cela a occasionné des plaintes des autorités aéroportuaires saoudiennes.

Le président du comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque n’a pas hésité d’énumérer certaines difficultés connues par le Hadj 2017. Il s’agit bien de l’insuffisance de bus pour le transport interne des pèlerins en Arabie Saoudite et le non-respect du nombre de rotations de ces bus; l’intolérance de certains pèlerins et délégués d’agences de voyage vis-à-vis des vieilles personnes et des femmes; le manque d’ambulances propres au Burkina; la fixation tardive du coût du Hadj, sont des difficultés parmi tant d’autres.

Il a bien noté que ces difficultés ont par endroits relativement entaché leurs actions, mais du point de vue spirituel le bilan a été très positif. Cela signifie que tous les pèlerins burkinabè ont pu accomplir les rites du Hadj, à l’exception d’un pèlerin décédé. “Au final dans le registre des décès, le Hadj de cette année a connu dix (10) décès. Il a tenu à informé que le dépôt de leur rapport auprès du gouvernement met fin à leur mandat et les différents acteurs du Hadj mèneront désormais une réflexion sur les perspectives d’amélioration de l’organisation des éditions à venir.

Suite à cette conférence, les membres de ce comité ont affronté des questions de la presse. Parmi tant d’autres, il s’agissait d’apporter un éclaircissement sur la somme de 400 millions de Fcfa offerte par l’Etat pour soutenir les pèlerins. Aussi, il était question sur la variation du coût du Hadj dans plusieurs agences et l’objectif des membres du comité présents massivement en Arabie Saoudite qu’au Burkina Faso.

A ces questions, le président Konfé Amadé a expliqué que le soutien de l’Etat aux pèlerins d’une somme de 400 millions de Fcfa a été octroyé un peu en retard. Cependant, il était difficile de l’utiliser car la situation sécuritaire des pèlerins en Arabie Saoudite l’exigeait. “Il n’était pas évident de pouvoir aligner et distribuer cette somme à chacun des pèlerins”, a dardé le président. Alors cette somme est bien sécurisée dans un compte public pour être utilisée à bon escient avec la collaboration des différents acteurs du domaine. Il a ajouté que le coût du Hadj a été officiellement fixé par le Ministre de tutelle.

“La majorité des membres du comité de suivi qui étaient en Arabie Saoudite travaillaient avec tous les efforts possibles pour mener à bien le déroulement du pèlerinage”, a déclaré le trésorier Saïdou Sawadogo. Il a souligné la présence d’autres membres du comité qui sont restés au Burkina pour attendre l’arrivée des pèlerins, mais le dure labeur se trouvait un peu plus en Arabie Saoudite.

 

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