Ministère des infrastructures : Le syndicat dénonce les avenants illégaux

 

Ce mardi 16 novembre 2021, le syndicat des travailleurs des travaux publics, du bâtiment, de l’hydraulique et assimilés (SYTTPBHA) a animé une conférence de presse à la bourse du travail. L’objectif de cette rencontre est de faire part à l’opinion publique, des difficultés que rencontre le ministère des infrastructures et du désenclavement.

Les graves manquements, l’insouciance et la mauvaise gestion sont entre autres, les difficultés que rencontre le ministère des infrastructures. « Malgré nos différentes interpellations à travers des audiences et des correspondances, la situation ne s’est guère améliorée », a laissé entendre le secrétaire général du SYTTPBHA, M’bi Yaméogo.

Des avenants qui sont un contrat additif pour conclure un marché, ont été mis au profil de certaines entreprises attributaires des travaux du programme d’urgence de réhabilitation et de bitumage de tronçons de routes et d’ouvrages franchissement. Soit 15 848 048 774 FCFA ont été utilisés comme avenants pour le programme d’urgence. Le syndicat dénonce ces avenants qui, selon lui, sont injustifiés. C’est pourquoi « la coordination SYTTPHBHA dénonce et rejette ces avenants avec incidence financière qui constituent à ses yeux, une prime à l’impunité. Elle exige qu’une enquête soit ouverte pour situer les responsabilités sur ces avenants lugubres ainsi que sur tous les autres avenants avec incidence financière dont celui de la voie de contournement qui a couté plus de 45 milliards FCFA au contribuable burkinabè », a déclaré monsieur Yaméogo. Pour le SYTTPHBHA, les projets routiers qui ont démarré sans études, engendrent toujours des avenants. C’est pour cela, il demande que des études soient réalisées au préalable avant tout début des travaux pour la réalisation des tronçons.

Depuis 2015, l’entretien routier annuel n’est plus effectif. « L’entretien courant qui disposait d’un programme annuel, a été purement et simplement abandonné pour laisser place à des travaux d’urgence dictés par les politiciens et les mouvements d’humeur de certaines populations ». De 2015 à 2021, un seul programme d’entretien courant a été exécuté en 2019. La coordination exige « le lancement immédiat des appels d’offres pour l’entretien courant de l’année 2022 et le retour sans condition au programme annuel d’entretien courant qui a déjà fait ses preuves », a confié le secrétaire général. Le syndicat dénonce également le gaspillage qui a été constaté dans l’entretien du tronçon Gaoua-Batié où plus de 870 millions FCFA ont été consacrés en 2020.

L’école nationale des travaux publics a été abandonnée par le ministère des infrastructures. Elle fait face à plusieurs difficultés comme l’absence de laboratoire fonctionnel, l’absence de syllabus dans certaines filières, l’insuffisance de professeurs qualifiés, du matériel didactique, des travaux pratiques, les effectifs pléthoriques. Le syndicat invite le gouvernement à revoir la gestion de cet établissement. Par ailleurs, il s’est opposé à la réalisation des infrastructures par d’autres ministères que le ministère des infrastructures. Les conférenciers du jour ont lancé un appel au gouvernement à mettre fin à ce “désordre” et à renvoyer chaque ministère dans le strict respect de ses attributions.

 

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