Premier congrès du Cepharm du Burkina Faso : Les étudiants en pharmacie réfléchissent sur leur employabilité

 

Ce lundi 27 décembre 2021, s’est ouvert à Ouagadougou, le premier congrès national des étudiants en pharmacie du Burkina Faso au sein de l’Université Joseph Ki-Zerbo. Cette cérémonie d’ouverture s’est tenue en présence de nombreux officiels dans le domaine de la pharmacie.

« Avenir de la profession pharmaceutique au Burkina Faso : défis et perspectives de l’étudiant en pharmacie » est le thème choisi pour le tout premier congrès des étudiants en pharmacie. Ce congrès réunit des étudiants venus de l’Université Joseph Ki-Zerbo, l’Université Nazi Boni, l’Université Saint Thomas d’Aquin, l’Université Dominique de l’Afrique de l’Ouest.

Alain Ouédraogo, conseiller technique du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, porte-parole du gouvernement, représentant le ministre, a félicité les étudiants pour la tenue de ce premier congrès. « Quand les étudiants se réunissent aujourd’hui pour faire un congrès, c’est un coup de maître. Cela fait la fierté de tous les enseignants, la fierté de l’université et la fierté du ministère de l’Enseignement supérieur. C’est un message de satisfaction et un message d’encouragement. Un message parce que ces jeunes constituent pour nous? le présent mais aussi l’avenir de ce pays. C’est-à- dire qu’il nous rassure que la relève est assurée. », a-t-il indiqué puis d’ajouter : « Nous les félicitons grandement pour tout ce qu’ils sont en train de faire et cela représente également une expérience pour les autres étudiants, les autres filières qui pourront s’en inspirer. C’est vraiment l’une des associations les plus actives au niveau du campus »

« Je suis très ravi de voir les étudiants en pharmacie mutualiser les efforts, conjuguer leur intelligence pour mettre en place cette nouvelle structure. Il faut se rappeler que le Cepharmbf existait et était juste au niveau de l’université Joseph Ki-Zerbo. C’est l’ensemble des universités où sont formés les pharmaciens. Vous avez deux universités publiques et deux universités privées et c’est l’ensemble de ces étudiants qui vont se mettre ensemble pour créer cette nouvelle structure qui va porter, bien entendu, les ambitions des étudiants en pharmacie », a laissé entendre le président de l’ordre national des pharmaciens du Burkina Faso, Dr Alfred Sandouidi. « Le Cepharm, c’est véritablement un creuset de formation continue des étudiants et nous sommes très fiers de cela. Ils participent aussi à beaucoup d’activités de formations, de sensibilisations et d’éducations de nos populations. Nous sommes très fiers du Cepharm et nous tenons également à les encourager. C’est le sens de notre présence à ce congrès », a confié monsieur Sandouidi.

Concernant le choix du thème, le président de l’ordre national des pharmaciens a confié que « c’est une vision prospective. Les étudiants ont déjà cette volonté d’imaginer le futur de leur profession. C’est aujourd’hui qu’il faut en parler. Quels sont les futurs, quelles sont les professions de demain, dans quel domaine le pharmacien selon ses compétences peut exercer, est-ce qu’il aura des perspectives d’emploi, est ce qu’il faut les créer aujourd’hui ? ». « Nous savons qu’il y a des domaines tels que l’industrie pharmaceutique qui est encore vierge mais nous sommes heureux parce que les autorités politiques de notre pays portent de très grandes ambitions dans ce domaine. La pandémie à Covid 19 nous a révélé qu’il faut absolument produire localement les médicaments. Je suis sûr que les étudiants qui sont formés au niveau de l’université et même dans les autres universités auront les compétences nécessaires pour valoriser les ressources naturelles que nous avons dans notre pays », a-t-il souligné.

« C’est un honneur pour nous et une fierté d’abriter le premier congrès du club des étudiants en pharmacie du Burkina Faso Cepharmbf. Cette rencontre nous révèle que le Cepharm est un club des étudiants qui travaille à sensibiliser, à faire de telle sorte que les gens comprennent ce que c’est que la pharmacie, quels sont les buts, les objectifs ? Mais également 20 ans durant pour qu’une association d’étudiants puisse exister, je les félicite », a laissé entendre le président de l’Université, Pr Rabiou Cissé. « Nous voyons déjà que c’est un congrès réussi et la thématique nous interpelle. C’est un honneur de voir que les étudiants participent à la réflexion du devenir de la profession, la problématique du devenir de l’emploi du pharmacien, les défis et perspectives de l’étudiant en pharmacie. Dans une université, il y a deux éléments clés : la formation et la recherche. On peut ouvrir d’autres filières surtout qu’on est passé à une école de pharmacie en quatre écoles de pharmacie. Par an, il y a un certain nombre de pharmaciens qui sortent et il va falloir les recruter. L’État ne peut pas tout faire, le ministère de la santé ne peut pas recruter tous les pharmaciens. Il va falloir revoir au niveau des filières de formation, revisiter et créer d’autres filières pour qu’ils ne fassent pas la même chose, pour qu’ils aient d’autres offres de service à la population, aux entreprises mais également des spécialités en pharmacie et même de sous spécialités. J’ose croire qu’à l’issue de ce congrès, il y aura des recommandations à l’endroit de l’université, du monde de l’enseignement, de la recherche. », a-t-il souhaité.

Pour Fatoumata Drabo, présidente des clubs des étudiants en pharmacie du Burkina Faso, « l’organisation de ce congrès a été une grande réflexion. Au départ, nous étions seulement qu’à l’université Joseph Ki Zerbo. Aujourd’hui, nous-nous retrouvons avec quatre facultés de pharmacie au Burkina Faso. Il est temps pour nous, de pouvoir trouver un cadre idéal pour que toutes ces quatre facultés puissent se retrouver et penser sur leur devenir notamment le choix du thème portant sur l’avenir de la profession pharmaceutique. C’est pour nous de voir les différents enseignements dans toutes les facultés, si nous recevons les mêmes choses et qu’est-ce qu’on peut dégager comme perspective pour notre devenir et soumettre à nos autorités. », a-t-elle confié.

De 2019 à 2025 selon une étude, 1500 pharmaciens sortiront des différentes facultés. Le domaine de l’employabilité en pharmacie pose problème et c’est ce sur quoi, les étudiants vont réfléchir au cours de cette rencontre.

Plusieurs activités seront menées au cours de ce congrès à savoir des panels, des workshops, des trainings, des partages d’expériences, un dîner gala, une assemblée générale. Ce premier congrès se tient du 27 au 30 décembre 2021. Ce congrès marque également les 20 années d’existence du club des étudiants en pharmacie du Burkina Faso.

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