Santé : Le Burkina célèbre la journée mondiale de l’hémophilie à Kombissiri

 

Il s’est tenu à Kombissiri dans la province du Bazega, la commémoration burkinabè de la journée mondiale de l’hémophilie. En effet, chaque 17 avril de l’année, le monde célèbre cette journée à travers des activités. C’est le cas du Burkina Faso où l’Association des hémophiles du Burkina (AHB) a voulu un atelier de sensibilisation et de formation pour les malades et les autres acteurs. La journée se tient sous le thème « Accès pour tous: Partenaire. Politique. Progrès. Associer notre gouvernement, faire des troubles héréditaires de la coagulation, une de notre politique nationale ».

L’hémophilie est une maladie héréditaire qui se traduit par une incapacité du sang à coaguler. Au Burkina Faso, l’on dénombre plus de 2000 personnes hémophiles dont environ 100 diagnostiqués. Cet état de fait laisse croire que la maladie est peu diagnostiquée, donc peu connue. C’est fort de ce constat que l’activité du jour tire tout son intérêt.

Selon le président de l’association des hémophiles du Burkina (UHB), Aristide Zongo, l’hémophilie est méconnue même au niveau des professionnels de la santé. « Notre cheval de bataille est de faire en sorte que la maladie soit connue et de regrouper tous les hémophiles en famille parce que c’est une maladie difficilement gérable », a-t-il indiqué. L’association rencontre beaucoup de difficultés alors elle attend du gouvernement, une plus grande implication. « De nos jours, notre pied à terre est l’hôpital Charles De Gaulle. Nous invitons le gouvernement à participer à nos activités comme celle d’aujourd’hui. C’est vrai que le gouvernement nous accompagne, mais nous attendons mieux. Jusque là, les facteurs dont nous bénéficions sont un don de l’association mondiale. Nous craignons qu’il n’y ait pas de relais quand ce partenariat prendra fin », a souligné Aristide Zongo.

En effet, l’AHB fait partie de l’association mondiale et c’est grâce à cette fédération que les hémophiles du Faso bénéficient des facteurs qui permettent de prendre en charge les personnes souffrantes de ce mal.

Didier Dipama est le directeur régional de la santé et de l’hygiène publique du Centre-Sud. A l’en croire, dans la province du Bazega, cinq (05) hémophiles sont suivis à Ouagadougou. Il faut noter que les agents de santé à base communautaire (ASBC) ont pris part à cet atelier. « Leur présence aujourd’hui est très capitale. Les ASBC seront une source pour faire connaître la maladie aux participants qui, à leur tour, seront une porte d’entrée pour un dépistage et des notifications afin de faire des diagnostics. Cette stratégie va augmenter le dépistage des cas d’hémophiles au niveau de la région», a expliqué monsieur Dipama.

C’est en 2015 que Ouédraogo Constant a su qu’il est hémophile. Aujourd’hui, il est membre de l’association des hémophiles au Burkina et cela lui apporte beaucoup de biens. « Nous bénéficions d’injection à chaque fois que ça ne va pas parce que l’association bénéficie de l’aide de l’association mondiale. C’est l’avantage d’être dans l’association », a-t-il fait savoir. Cependant, ce jeune de la vingtaine, a une doléance à l’endroit des décideurs. « Nous bénéficions d’une aide extérieure. Nous souhaitons que les autorités burkinabè prennent à bras le corps notre mal parce que nous ne savons pas quand est-ce que tout cela prendra fin ».

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