3e session ordinaire du MPP : “Les élections, ce n’est pas en 2020, c’est maintenant qu’il faut préparer la victoire de notre parti” dixit le Premier ministre

 

Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a tenu le samedi 28 septembre 2019 sa troisième session ordinaire. Cette rencontre qui a réuni les membres du bureau politique national des différentes régions avait pour but d’échanger sur la vie du parti et de passer en revue l’actualité nationale du pays.

Le parti au pouvoir a réuni les différents membres du bureau politique national en session ordinaire. Troisième du genre, cette rencontre se conforme aux textes fondamentaux du parti, et consiste à réunir tous les trois mois les membres du bureau politique national qui est l’un des principaux organes de direction du parti.

Le président par intérim du parti, Simon Compaoré tout en souhaitant la bienvenue aux différents militants, n’a pas manqué de souligner le bien-fondé de cette session, et de présenter les différents points qui seront à l’ordre du jour de cette rencontre à savoir la situation nationale, la vie du parti et les tâches urgentes comme les élections de 2020. Il a aussi félicité le pouvoir en place pour la victoire au procès du putsch qui, selon lui, est une victoire « à l’honneur du peuple, et un espoir pour les autres procès ».

Pour le secrétaire exécutif, Lassané Savadogo, sur l’importance de cette rencontre, « nous avons besoin, de temps en temps, de rencontrer l’ensemble des membres du bureau politique qui sont à travers le territoire national et qui sont un échantillon représentatif de nos populations. Nous avons besoin de les rencontrer pour les donner des informations venant donc de la direction politique nationale et recevoir également les préoccupations ainsi que celles des populations à la base avec lesquelles elles sont en contact ».

Au cours de ces échanges, la situation nationale du pays sera au cœur des réflexions car elle se présente comme une préoccupation pour le parti de la majorité présidentielle. En effet, le problème sécuritaire « est une préoccupation nationale, une préoccupation de tous les burkinabè, de tous les partis politiques à commencer par le MPP qui gère les affaires de l’État », confie-t-il. Préoccupation de base, « elle constitue un défi majeur pour le Burkina Faso et pour les dirigeants de ce pays. Dans un État de droit républicain, une des missions des pouvoirs publics est d’assurer la sécurité des populations et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national. Nous constatons que depuis un certain nombre d’années, l’État a des difficultés pour respecter cette obligation, nous connaissons les raisons pour lesquelles il en est ainsi. Il y a un travail qui est fait pour permettre à notre pays de pouvoir relever ce défi et nous avons la conviction que ces défis seront relevés comme d’autres défis qui l’ont été de par le passé », ajoute-t-il. C’est pourquoi, il n’hésitera pas à inviter leurs camarades militants, les citoyens du Burkina Faso « à apporter sa contribution pour venir à bout de cette hydre immonde », lance monsieur Savadogo.

La question sécuritaire a engendré une autre situation en l’occurrence, celle des déplacés qui ont besoin de prise en charge, d’espace compte tenu de la rentrée scolaire. En plus, un problème politique se pose car des opérations seront bientôt menées par la CENI pour les élections de 2020, « Comment faire en sorte que ces déplacés puissent participer aux votes ? Il est exclu qu’on les exclut du vote ». Pour lui, les déplacés doivent être pris en compte dans les élections. Mais pour quelle circonscription voteront-ils ? Celle de l’accueil ou de leur ville d’origine ? Cette préoccupation fera également l’objet de réflexions avec la classe politique et la CENI, afin de trouver des réponses satisfaisantes. « Si nous travaillons à ce que les burkinabè de l’extérieur puissent voter, il n’y a pas de raison que nous privions de ce droit, les burkinabè qui vivent à l’intérieur du Burkina Faso quel que soit le territoire sur lesquel ils vivent », affirme-t-il.

Par ailleurs, les différentes agitations au niveau social à travers les mouvements d’humeurs, seront examinées et pour monsieur Savadogo, « nous sommes conscients que c’est une situation qui crée des préjudices énormes pour nos populations en l’occurrence les conséquences du mouvement d’humeur du ministère de la santé sur la santé des populations et sur l’avenir du système sanitaire ». Toutes ces questions nécessitent une analyse afin de trouver des réponses adéquates pour que « le pays retrouve un rythme de fonctionnement normal et qu’il soit en mesure de faire face à ces défis d’aujourd’hui et de demain », laisse-t-il entendre. La vie du parti sera passée en revue afin qu’à la fin de cette session, les militants retournent « armés, outillés spirituellement, intellectuellement, moralement mais techniquement pour être de vrais représentants du parti dans leur localité respective et tenir le discours de manière avisée pour rassurer les populations ».

« Les élections, ce n’est pas en 2020, c’est maintenant qu’il faut préparer la victoire de notre parti »

Le Premier ministre, Christophe Dabiré, militant du MPP présent à cette rencontre, n’a pas manqué de faire le point des différentes actions menées par son gouvernement. Tout d’abord, il a interpellé les membres du parti à rester dans la cohésion et soutenir le président du Faso. Des défis sont à relever comme les élections de 2020. « Notre préoccupation d’aujourd’hui est de réussir les élections dans un contexte extrêmement difficile, le contexte sécuritaire et social. Les élections, ce n’est pas en 2020, c’est maintenant qu’il faut préparer la victoire de notre parti », lance-t-il. Le chef du gouvernement a invité le parti à se positionner dans les opérations que mènera la CENI dans le mois d’octobre et en appelle à la mobilisation des militants. « La situation est extrêmement difficile pour le gouvernement », confie-t-il en ce qui concerne le défi sécuritaire mais il a tenu à rappeler que des efforts sont faites tant au niveau du gouvernement que des forces de défense et de sécurité. « Nos enfants se battent (…) Dans un proche avenir, la situation va s’améliorer », rassure le Premier ministre. Pour les déplacés, des dispositions seront prises afin qu’ils libèrent les salles pour la rentrée scolaire. « Nous travaillons à faire en sorte que ces déplacés soient dans des conditions minimales de vie, surtout sur le plan sanitaire »

Quant à la stabilité intérieure liée à la fronde sociale, le Premier ministre accusé d’avoir rompu le dialogue, se veut clair: « C’est pas nous qui avons rompu le dialogue avec les organisations syndicales ». Une rencontre sera organisée sur les différentes questions qui les préoccupent. « Nous allons rester fermes par rapport à un certain nombre de principes. La construction d’un État de droit ne veut pas dire que chacun fait ce qu’il veut, décide ce qu’il veut et oblige les gens à suivre ce qu’il veut. Nous n’accepterons pas une nouvelle revendication qui va mettre à genoux l’État ». En effet, certaines revendications actuelles découlent des erreurs passées du gouvernement et ils n’accepteront pas la création de nouvelles charges pour le gouvernement. Céder à ces revendications va amener un déséquilibre dans le fonctionnement de la fonction publique. C’est pourquoi, le processus de remise à plat des rémunérations et des indemnités, sera revu afin de créer l’équité et la justice. « Nous allons instaurer l’impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) sur les indemnités et les primes des travailleurs à partir du 1er janvier 2020 », clame-t-il.

 

 

 

 

 

 

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