Burkina : Le programme commun “SADC-UF” vise une souveraineté alimentaire

 

Les organisations unies pour le programme de Souveraineté alimentaire et droits citoyens des unités familiales au Nord et du Centre Nord du Burkina Faso (SADC-UF), ont tenu une conférence de presse dans la matinée de ce jeudi 25 juin 2020 à Ouagadougou. Face aux Hommes de médias, il était question d’échanger sur les actions menées pour la souveraineté alimentaire dans certaines zones du Burkina Faso.

Bâti depuis 2017 sur cinq (05) ans (2017-2021), le programme SADC-UF est mis en œuvre par dix (10) organisations de la société civile qui interviennent dans cinq (05) provinces du Burkina Faso que sont le Loroum, le Yatenga, le Passoré, le Zondoma et le Bam. En effet, ces organisations ont décidé de mutualiser leurs forces, efforts et savoir-faire au service des populations des régions du Nord et du Centre Nord du Burkina Faso. C’est d’ailleurs pour faire connaitre les actions menées, que ce point de presse a été organisé ce jeudi matin par les organisations concernées.

En effet, leur synergie d’action s’est faite autour d’un programme de lutte pour une souveraineté alimentaire, par la promotion d’une agriculture familiale agro-écologique, ainsi que la promotion des droits humains par la contribution à une citoyenneté active, dynamique et entreprenante. Il faut noter que le changement visé par ce programme commun, est de parvenir à un Monde Rural organisé et influent, basé sur des unités familiales dynamiques, entreprenantes et soudées, qui est souverain sur le plan alimentaire et qui poursuit ses propres ambitions de développement dans le respect de l’environnement, des principes de bonne gouvernance et d’équité.

Que veut dire la souveraineté alimentaire ?

Pour les organisations membres du programme, la souveraineté alimentaire veut dire “le droit des peuples à une alimentation saine et culturellement appropriée, produite avec des méthodes durables, et le droit des peuples de définir leurs propres systèmes agricoles et alimentaires” . Voilà pourquoi ces dix organisations de la société civile plaident pour des politiques minières, semencières et foncières plus adaptées aux réalités et aux intérêts des populations, pour un développement rural durable et inclusif.

Pour la souveraineté alimentaire au Burkina Faso, surtout du Nord et du Centre Nord, la présidente du comité de pilotage du programme SADC-UF, Mariam BADINI a fait savoir que plusieurs actions ont été menées. Il s’agit notamment des actions “de récupération des terres dégradées, des actions de plaidoyer, des actions sur la gouvernance locale, des activités génératrices de revenus, et bien d’autres activités” , a indiqué la présidente de comité. Avec cette période hivernale qui s’annonce déjà, Mariam BADINI invite les paysans à utiliser les semences paysannes, c’est à dire les anciennes semences qui d’ailleurs “durent de génération en génération” . Par contre les semences améliorées, selon elle, doivent être renouvelées chaque année, et cela ne permet pas du tout au paysan de pouvoir mieux économiser.

En rappel, les organisations qui constituent le programme SADC-UF sont : l’Association Sougri Nooma pour le développement des initiatives féminines (ADIF), l’Association interzone pour le développement en milieu rural (AIDMR), l’Association monde rural (AMR), Broederlijk Delen (BD), l’Association diobass Burkina Faso, l’Institut africain pour le développement économique et social (INADES-Formatio Burkina Faso), le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), l’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ), l’Union des groupements Naam de Koumbri (UGNK) et l’Union des groupements Naam de Ninigui (UGNN).

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