Burkina : Les politiciens divisés sur la question des élections

 

A quelques mois des élections présidentielle et législative, le Burkina Faso traverse une actualité politique jamais connue. Le pays qui connait deux blocs politiques à savoir les partis affiliés à la mouvance présidentielle et ceux affiliés au Chef de file de l’opposition (CFOP), a vu naître d’autres blocs. Après la CODER, c’est l’opposition non-affiliée.

Les partis de la majorité et ceux de l’Opposition ne sont plus les seuls acteurs du monde politique. Désormais, il faudra prendre en compte d’autres bords tels que la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) et l’Opposition non-affiliée.

Pourquoi opposition non-affiliée ?

L’Opposition non-affiliée trouve le but de sa création, non seulement, dans le fait que “pour appartenir au CFOP, il faut adresser une correspondance soit au CFOP soit au ministère de tutelle“ mais aussi du fait qu’ “il y a des partis qui ne font plus partie du CFOP par leur propre volonté ou par la volonté du CFOP“ d’après les explications du président de Soleil d’Avenir, Abdoulaye Soma. C’est dire que le CFOP est libre d’accepter ou pas l’adhésion dudit parti. A en croire les premiers responsables de l’Opposition non-affiliée, des partis ont fait leurs demandes d’adhésion qui, jusque là, n’ont pas reçu de réponse.

Leurs avis sur l’organisation des élections

Le monde politique est divisé sur la question de l’organisation des élections qui doivent se tenir dans quelques mois. Le CFOP et la majorité présidentielle soutiennent le maintien du calendrier électoral et sont donc pour l’organisation des élections en 2020. Pendant ce temps, l’Opposition non-affiliée et la CODER ne sont pas du même avis. Toutes les deux parties se basent sur la constitution pour se défendre. En effet, la première dit que selon la constitution, une élection doit être organisée tous les cinq ans, et la deuxième soutient que toutes les populations doivent prendre part à cette élection et que vu le contexte de l’insécurité, il sera impossible d’organiser des élections libres et transparentes. « La non tenue des élections est anticonstitutionnelle », déclarent ceux qui soutiennent l’organisation des élections cette année. « Les élections ne sont pas une priorité pour le peuple burkinabè. », soutiennent ceux qui sont contre.

Les élections couplées (présidentielle et législative) sont prévues se dérouler le 22 novembre prochain. Ce que l’on constate, c’est que les partis commencent à élaborer leur programme, tandis que les enrôlements biométriques se poursuivent normalement.

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