Le départ des élèves de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) pour le stage militaire à Bobo-Dioulasso, s’est tenu tôt dans la matinée de ce dimanche 09 août 2020 à Ouagadougou. Objectif, revenir bien outillés en connaissances nouvelles pour mieux servir la nation.

Dans le but de contribuer à un changement radical de la fonction publique, le ministère de tutelle à travers l’ENAM, a intégré une formation militaire pour permettre aux élèves de sortir bien outillés afin d’être à la hauteur de leur mission. Après la formation de la première promotion, c’est au tour de la deuxième avec un effectif d’environ 850 élèves qui seront formés durant 45 jours à Bobo-Dioulasso.

Selon le Directeur général de l’ENAM, Dr Awalou Ouédraogo, la transformation de la fonction publique n’est pas seulement psychologique ou dans le cadre des infrastructures. « La transformation doit être liée à l’être humain », a-t-il déclaré et de préciser : « c’est pour cela que l’ENAM a estimé que la meilleure façon de contribuer à un changement radical de notre fonction publique, c’est d’assurer et de s’assurer que les élèves qui sortent de l’ENAM sont formés à la fois sur le cadre du savoir-faire et aussi dans le cadre du respect des valeurs les plus essentielles de notre pays ».

Pour le Directeur général, il faut faire en sorte que les élèves qui vont sortir de l’ENAM, soient des fonctionnaires bien formés pour mieux servir la nation.

Qu’est-ce qui sera fait au cours de ces 45 jours de formation ?

Dr Awalou Ouédraogo a expliqué que les élèves vont apprendre les rudiments du vivre ensemble, les valeurs essentielles de l’être humain, le travail en groupe, la conscientisation par rapport à la communauté, l’intérêt général. Également, poursuit-il, ils vont apprendre à manipuler des armes, à tirer, et à sauver des vies. « Bref, apprendre à nous assurer et à assurer qu’à la fois ils peuvent servir et protéger la nation », a-t-il soutenu.

Cette formation d’environ 850 élèves, selon le DG de l’ENAM, coûte très chère. Il a donc saisi cette occasion pour rappeler aux plus hautes autorités que le seul budget de l’ENAM ne peut pas supporter les frais, parce que ça coûte énormément cher.

Après un bilan satisfaisant de formation de la première promotion, cette année la deuxième formation se déroule dans un contexte sanitaire assez difficile. Mais, les conditions ont été réunies pour la réussite de cette formation, selon monsieur Ouédraogo. « Pour s’assurer que nous sommes dans la dynamique du temps des perplexités, on a estimé qu’il fallait faire des tests de la COVID-19, et on l’a fait deux fois », a-t-il laissé entendre tout en saluant l’équipe du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) qui n’a ménagé aucun effort pour leur apporter son soutien. Ainsi sur l’ensemble des élèves qui ont été testés, seul un cas a été détecté à Fada N’Gourma et ce dernier a été mis de côté pour ne pas participer à ladite formation.

Il faut souligner que toutes les filières de l’ENAM, y compris les filières de magistrature, sont concernées.