FIRHO 2020 : Une innovation majeure est attendue cette année

 

A l’occasion de la 13ème édition du Festival international du rire et de l’humour de Ouagadougou (FIRHO) qui se tiendra bientôt à Ouagadougou, le quotidien en ligne “Faso-Actu.net” a rencontré la promotrice de ce festival. Il s’agit notamment de Augusta Palenfo qui nous a parlé de cette rencontre humoristique internationale, les préparatifs et les innovations attendues pour l’édition 2020. Cette édition, 13ème du genre, se tiendra sous le thème : « la conférence des chefs d’État. »

Faso-Actu (FA) : Veuillez vous présenter, s’il vous plaît

Augusta Palenfo (AP) : Je suis Palenfo Bomsoya Augusta, actrice comédienne de théâtre, de cinéma. Je suis promotrice du Festival international du rire et de l’humour de Ouagadougou (FIRHO). Également, présidente du Carrefour international de théâtre de Ouagadougou (CITO), et la responsable de l’association “Elipse culture et solidarité“ qui organise le (FIRHO).

FA : Quel est l’objectif principal du FIRHO ?

AP : L’objectif principal de FIRHO, est de donner un espace aux humoristes, de faire découvrir de nouveaux talents et de susciter de l’engouement dans ce domaine artistique qui, auparavant, n’y en avait pas beaucoup. C’est de donner l’occasion aux humoristes de se faire connaitre et d’exceller. Donner de la joie, de la bonne humeur au public burkinabè, tout en participant à la consolidation de la cohésion sociale.

FA : Comment vont les préparatifs de la 13ème édition ?

AP : Ça se passe bien, les préparatifs vont bon train. On est en train de déposer les dossiers, d’autres ont déjà reçu et d’autres pas encore. Côté humoriste, tout est déjà OK.

FA : La date de ladite édition, est-elle déjà choisie ?

AP : Bien sûr, depuis l’année passée. La date choisie, c’est le 17, 18 et 19 avril prochain.

FA : Quelles sont les innovations attendues ?

AP : Déjà, le thème de cette année c’est “la conférence des chefs d’État“. Vu qu’on est en année d’élection, en tant qu’acteurs culturels, nous ne sommes pas en marge de cette élection puisque nous tous, nous sommes africains, burkinabè, et nous devons participer à la cohésion pour des élections transparentes et libres pour un pays de paix. Notre contribution est qu’on a décidé de mettre nos deux pays qui seront en élection présidentielle après avril. C’est le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Ce sont ces deux pays qui seront invités cette année, c’est une particularité. D’habitude, il y a plus de huit pays qui sont invités au FIRHO, mais cette année il n’y a que deux pays. Mais les deux pays vont regrouper tous ces pays qui ont l’habitude de venir, parce qu’on aura plus d’une dizaine d’artistes humoristes burkinabè et ivoiriens talentueux que les gens connaissent bien. Notre partition, c’est qu’on puisse faire une création des humoristes de ces deux pays là. Une création humoristique où le texte serait réfléchi, écrit. Cela pourra montrer le bien fondé des élections libres et transparentes pour qu’il y ait la paix au pays. C’est cela, l’innovation majeure de cette année.

FA : A combien, s’élève le budget pour cette année ?

AP : Il faut déjà dire que cette année, on veut faire le FIRHO au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Et le budget pour ces deux pays, s’élève à 100 millions FCFA. Il faut noter que ce sont les mêmes qui joueront et au Burkina Faso, et en Côte d’Ivoire. Il y aura trois spectacles au Burkina Faso et deux spectacles en Côte d’Ivoire. Maintenant si on ne gagne pas les moyens que nous voulons, nous serons obligés de le faire qu’au Burkina dont le budget tournera autour de 60 à 70 millions FCFA, juste pour le Burkina Faso.

FA : Donc c’est-à-dire qu’à long terme, vous comptez délocaliser le festival vers un autre pays ?

AP : C’est le souhait mais vous savez, quand on ne maîtrise pas un pays ou quand on ne le connait pas assez, c’est plus compliqué. Les autres te voient comme un concurrent. Ils pensent qu’en venant tu prendras leur place, pourtant non. Toujours est-il que c’est l’art qui est au devant des choses. L’objectif majeur est que cette année, tous les burkinabè et ivoiriens puissent voir cette création humoristique qui va être hors pair, extraordinaire et qui sera créée dans le cadre du FIRHO. Je peux me permettre de le dire, que nous faisons en quelque sorte le travail de la CENI. C’est de sensibiliser les gens à aller voter et surtout, à voter utile. Nous ne faisons pas la politique, nous voulons seulement que le pays avance dans la paix et l’union.

FA : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

AP : Je n’en ai pas mais, je m’y attends déjà. Je m’attends à ce que je n’aie pas le montant, à ce que je n’aie pas de soutien, parce que dans ce pays c’est toujours comme ça. Mais, on fera avec les moyens du bord, ce qu’on aura parce qu’on n’a pas le choix. On ne peut pas dire qu’on ne tient pas une édition parce qu’on n’a pas eu les Fonds. Cependant, je sais qu’il y a toujours de bonnes volontés, de bonnes personnes qui sont sensibles à notre métier, à notre personne et qui voient, nuit et jour, ce que nous faisons pour l’avancement de la culture. Je vais profiter de votre micro pour leur dire merci. Ce projet pour la 13ème édition, est assez spécial et je pense que toutes les sociétés burkinabè qui pensent à la paix de ce pays, qui souhaitent que les élections se passent bien, doivent soutenir car c’est important.

FA : Votre mot de fin

AP : Je dirai merci à vous pour la considération que vous portez à ma personne et à cet évènement, en venant me poser des questions bien avant. Il y a des gens qui attendent qu’on les appelle pour ça, mais vous, vous êtes venus demander des nouvelles du FIRHO avant. C’est à féliciter et je trouve que les autres presses devraient copier cela parce que c’est important. On n’attend pas la veille de l’évènement, ou en cours pour faire des interviews. Je vous dis félicitation pour cette innovation parce que pour moi, c’est innover. Je dis merci à toutes ces personnes qui, de près ou de loin, de partout dans le monde, soutiennent le FIRHO. Chaque année, le FIRHO invite plus de 10 personnes. Mais par rapport à ces billets d’avion, je n’ai pas de partenariat avec une compagnie parce que chaque compagnie a son entrée. Et comme je n’ai pas d’entrée, ce sont des amis qui sont du côté de Texas, de Houston, de New York, de l’Allemagne, de partout dans le monde, qui payent les billets d’avion pour mes artistes. Je ne vais pas citer de nom, ils reconnaitront. Je leur dis merci. C’est aussi aux autorités, de soutenir l’évènement. Ce n’est pas forcement pour nous, ce que nous faisons, mais aussi pour eux car ce sont eux qui doivent se présenter aux élections. Ils doivent nous appeler, ils ne doivent pas attendre que nous venions vers eux. Même si nous avons déposé des demandes d’audience et on attend toujours.

Nous sommes des figures que les jeunesses aiment par rapport à notre combat. Elles nous prennent pour des exemples. Les autorités sont de fois obligées de passer par les artistes afin d’atteindre leur cible.

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