Procès putsch : Léonce Koné donne sa version des faits

Le procès du putsch continue du côté de Ouaga 2000 avec l’audition des civils impliqués, en attendant les vrais acteurs. C’est ainsi que le mardi 16 octobre 2018, la barre a accueilli Léonce Koné. Il est accusé de complicité d’attentat à la sureté de l’état et de coup et blessure involontaire. L’accusé du jour était le 2e vice-président du CDP sous l’ère Compaoré.

A l’instar de ces prédécesseurs et comme il est de coutume pour les accusés, monsieur Koné dit ne pas reconnaitre les faits. « Je réfute formellement ces accusations », laisse entendre Léonce Koné, cadre de banque à la retraite. Pour lui, dans la soirée du 16 septembre, Hermann Yaméogo l’annonce qu’il y a eu des troubles lors du conseil des ministres. Le 17 septembre 2015 après la déclaration du CND, ils prirent contact avec le Général Diendéré pour savoir davantage sur ce qui se passait. La rencontre fut organisée avec le Général Diendéré en présence de Hermann Yaméogo, Achille Tapsoba, René Émile Kaboré, Maurice Traoré, Léonce Koné ainsi que la délégation du Front Républicain.

Dans leur échange, ils ont eu à comprendre que les jeunes militaires sont les auteurs du coup d’état dû à l’exclusion pour les élections, le non-respect du statut de promotion militaire par l’ex premier ministre Zida, raconte-t-il. Le Général Diendéré a fait savoir que des solutions seront trouvées dans un délai afin d’avoir des élections libres, inclusives et qu’il était soutenu par la hiérarchie militaire pour le maintien de l’ordre. Pour lui, leur vie ainsi que celle de leur famille était menacée et la venue du coup d’état était de recadrer certaines choses dans la société. En plus, «Macky Sall et Yayi Boni dépêchés au Burkina Faso pour la réconciliation disent ne pas être surpris par ce coup de force vue, l’exclusion de certains partis politiques pour les élections», relate l’accusé.

Concernant le sac de 50 millions reçu, Léonce Koné rassure qu’il s’agit d’une collecte effectuée par des amis en Côte d’Ivoire pour soutenir les activités politiques. Mais le parquet ne croit pas à cet argument car l’argent est venu en même temps que le matériel pour le maintien de l’ordre. Mais pour l’accusé, c’est le fait d’une simple coïncidence. Pour le cas des messages échangés, l’accusé prétend ne pas s’en souvenir.

 

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