Santé : Le GIH lance un projet pour élargir le diagnostic et la prise en charge de l’hémophilie au Burkina

 

Au Burkina Faso, environ 2400 personnes sont hémophiles. Cette maladie peu connue, rencontre de grandes difficultés dans son traitement surtout au Burkina Faso. C’est fort de ce constat que le Groupe d’intervention en hématologie (GIH) a été créé dans l’objectif de contribuer à la prise en charge des malades avec l’initiative du projet « Étendre le diagnostic et la prise en charge de l’hémophilie au Burkina Faso » dont la cérémonie de lancement a eu lieu dans l’après-midi de ce jeudi 21 avril 2022 à Ouagadougou. Il s’agit d’identifier de nouveaux cas d’hémophile au Burkina Faso, dans certaines régions. L’hémophilie correspond à l’impossibilité pour le sang de coaguler : en cas de saignement, l’écoulement ne peut pas s’arrêter ou très difficilement.

Le Groupe d’intervention en hématologie (GIH) a été créé en 2019 à la suite du constat fait que de nombreuses maladies hématologiques ne sont pas diagnostiquées ou le sont tardivement au stade de complication. A cet effet, le GIH se fixe pour objectif de contribuer à une meilleure prise en charge des pathologies par la formation continue des médecins et des professionnels de santé ainsi que par l’amélioration des pratiques et le plaidoyer auprès d’organismes nationaux et internationaux.

Dr Zouré Marie Emmanuel L, représentante du ministre de la santé

Le GIH s’est d’abord attaqué à la drépanocytose à travers le projet Drépa Faso toujours en cours grâce à l’accompagnement de la fondation Pierre Fabre. Cette fois-ci, le groupe s’attaque à une des maladies les plus rares et l’une des moins connues, l’hémophilie, à travers l’accompagnement de “Novo Nordisk Haemophilia Foundation” . « C’est un projet commun du ministère de la santé puisqu’il vient appuyer la politique du département contre la maladie non transmissible et les maladies du sang. Ce projet est le bienvenu dans la mesure où il viendra combler un vide en matière de diagnostic et de prise en charge de cette maladie au Burkina Faso », a expliqué la représentante du ministre de la santé, Dr Zouré Marie Emmanuel L. A l’en croire, le diagnostic n’est disponible que dans deux villes du pays ; il s’agit de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Avec ce projet, poursuit-elle, il sera étendu à six (06) autres régions et cela contribuera à améliorer l’offre de soins et l’état de santé des populations.

Pr Eléonore Kafando, présidente du groupe d’intervention en hématologie

Selon la présidente du GIH, Pr Eléonore Kafando, les grandes lignes du projet seront d’aller rechercher les cas suspects au niveau des population. « Pour ce faire, nous voulons nous appuyer sur un maillon de notre système de santé qui sont les agents de santé à base communautaire. Le projet coûtera environ 60 millions FCFA (rien n’est arrêté et tout dépendra de l’impact des résultats avec les partenaires techniques et financiers qui pourront étendre le coût) sur une durée d’un peu moins de trois (03) ans », a laissé entendre la présidente de l’association. D’après son propos, il sera question d’avoir un laboratoire qui puisse être fonctionnel pour le diagnostic, d’avoir identifié des médecins qui puissent prendre en charge l’hémophilie dans les régions choisies comme les Cascades, la Boucle du Mouhoun, le Centre-Est, le centre-Nord, le Centre-Ouest et le Nord. Pour des raisons de sécurité, certaines régions comme l’Est, n’ont pas été prises en compte.

Le représentant de “Novo Nordisk Haemophilia Foundation” a suivi le lancement en ligne depuis le Mexique. Il a salué l’initiative et a souhaité pleins succès au projet « Étendre le diagnostic et la prise en charge de l’hémophilie au Burkina Faso ».

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