Sit- in des agents des médias publics : Des journalistes mécontents réclament leurs droits

Plusieurs journalistes de différents organes de presses de la ville de Ouagadougou se sont réunis aujourd’hui 1er septembre 2016 devant le ministère de la communication. Les causes de ce sit-in sont simples. Ils veulent que leurs droits soient respectés et entendent travailler désormais dans de meilleures conditions.

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« Aujourd’hui ce qu’on demande c’est qu’on améliore nos conditions de travail. Par amélioration de nos conditions de travail je veux dire que nous voulons une promotion de l’indemnité du code vestimentaire parce qu’on ne peut pas s’habiller avec 11000 frs par mois de nos jours et il y a aussi le fait qu’on veut avoir désormais des indemnités de risques car à chaque fois que l’on sort pour la recherche et le traitement de l’information nous sommes exposés à des risques inqualifiables. » dixit Jerôme Tiendrebeogo, chef de service des sports et chargé de la mobilisation au niveau de la RTB télé.  Les journalistes ont affirmé avoir marre de toutes les injustices commises à leur encontre.

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Certains d’entre eux dansaient et chantaient en martelant ‘’ Tond nina poukamin Gaam gaam ka lé toin gaam tond yé’’ et sur certaines pancartes on pouvait lire : ‘’Non aux pressions et intimidations sur les journalistes dans les rédactions ; Non à la censure des articles et reportages dans les rédactions ; Non à la remise en cause des acquis de l’insurrection populaire dans les médias ; y a n’a marre !; trop c’est trop’’.

20160901_092315Cette mobilisation se veut nationale et les journalistes de certaines localités comme Dedougou, Ouahigouga, Dori, Fada… ont déjà attesté de leurs soutiens à leurs camarades ouagalais. «  Les troubleurs seront troublés et les briseurs de grève seront brisés. La mobilisation est bonne. On peut pas convoyer nos camarades qui sont dans les provinces et autres pour Ouaga mais une grève générale de 24 heures est prévue pour le 7 si nous n’avons pas de réponse positive à nos différentes requêtes. » ajouta un des manifestantscarton jaunePour le moment un carton jaune synonyme de leur mécontentement a été offert aux autorités mais si des mesures ne sont pas prises d’ici là, ce sera un carton rouge qui sortira le 7 septembre prochain durant la grève de 24 heures. « Plusieurs journalistes sont comprimés dans les médias publics dans des catégories de rues, et vont partir à la retraite sans recevoir de promotion et c’est lamentable ; il faut que ça cesse. » lança un autre journaliste. Monsieur Remis Fulgance Dandjinou, ministre de la communication, a reçu un message très poignant « Il est notre porte-parole au niveau du gouvernement et nous voulons qu’il transmette nos requêtes à qui de droit et qu’il soutienne également notre cause. S’il n’est pas capable de jouer correctement son rôle, nous ressortirons pour demander sa démission pure et simple »

20160901_094430« Quand on regarde les conditions dans lesquels travaillent les journalistes dans les médias publics, c’est vraiment désolant. On travaille 24h/24 et souvent même on n’a plus de vies sociales. On veut un changement, on ne peut plus continuer comme ça. Les indemnités de travail c’est bon mais ce n’est pas arrivé. Il faut que l’on travaille pour des acquis définitifs et nous sommes décidés à lutter pour cela quoi qu’il en coûte». En outre, certains journalistes se plaignent du fait qu’on les traite comme de simples travailleurs alors que les risques ne sont pas réciproques donc ils veulent que  “A travail particulier”, il y ait un ”traitement particulier” . Un autre problème capital est le manque de matériel. Il y a un besoin en émetteurs car ‘’pas d’émetteurs, pas de radios ni de télévisions.’’ Une invite a été lancée aux journalistes qui ne se sont pas encore mobilisés car le 7 septembre prochain un signal fort sera lancé aux autorités du pays pour qu’ils sachent qu’au niveau des médias publics, le problème a une grande envergure.

 

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