Urbanisation : Le ministre Sankara conserve 23000 hectares des terres

 

Dans l’après-midi du lundi 18 janvier 2022, le ministre du développement urbain, de l’habitat et de la ville, Bénéwendé Stanislas Sankara a animé une conférence de presse dans la salle de conférence du SIG à Ouagadougou. Il s’est agi au cours de cette rencontre, de dévoiler les travaux sur l’examen des demandes d’approbation des projets immobiliers.

Depuis plusieurs années, le Burkina Faso fait face à une croissance urbaine qui a pour conséquence une forte demande en logements. Mais l’État a du mal à satisfaire toute la population. C’est pourquoi, l’État a fait appel aux promoteurs immobiliers relevant du secteur public comme privé pour combler le déficit.

L’accaparement des terres par les promoteurs immobiliers a conduit l’État à prendre des mesures comme « la suspension du traitement des demandes d’approbation de projets immobiliers qui a permis de mettre en instance plus de 400 projets immobiliers, la suspension de la délivrance de l’agrément sur la promotion immobilière en mars 2019 qui a permis de bloquer à 275, le nombre de promoteurs immobiliers autorisés à exercer », a rappelé le ministre du développement urbain, de l’habitat et de la ville, Bénéwendé Stanislas Sankara puis d’ajouter : « l’objectif de ces suspensions est de permettre au ministère en charge de l’habitat d’opérer les réformes appropriées pour définir des conditions plus idoines d’exercice de la profession ».

Un comité ad hoc a été mis en place sous la demande du ministre pour analyser 400 demandes d’approbation qui étaient en instance depuis quelques années. L’objectif de ce comité « est d’examiner les projets immobiliers réceptionnés par les services techniques de mon département en vue de leur approbation conformément aux textes en vigueur et aux exigences techniques », a expliqué le ministre.

Selon le Directeur général de l’architecture, de l’habitat et de la construction, président du comité ad hoc, Camille Soubeïga, 406 dossiers ont été reçus pour être analysés sur la base des textes existants. Mais 400 dossiers ont été analysés. La méthodologie utilisée pour l’analyse était basée sur la cartographie par la présentation de toutes les terres qui doivent être mises en valeur par les propriétaires immobiliers. L’autorisation de l’emplacement sur ces terres devait être aussi vérifiée. Le classement s’est fait en fonction du respect des documents de planification urbaine car les projets doivent se situer sur les zones d’urbanisation qui sont des zones conformes. Sur les 400 projets traités, 105 ont été jugés conformes et 295 ont été rejetés car ils ne respectent pas la disposition de planification urbaine. Les 400 projets devaient occuper 30.000 hectares mais seulement 7000 hectares ont été accordés au 105 bénéficiaires permettant de conserver ainsi 23.000 hectares. 59,29% des projets concernent la région du centre. Aucun projet n’a été soumis pour le Sahel.

Selon monsieur Soubeïga, le comité a rencontré plusieurs difficultés comme le nombre élevé des projets pour un délai de 21 jours, l’insuffisance dans les dossiers, l’absence de qualité des pièces fournies, l’absence d’information. Les 105 projets retenus sont portés par 44 promoteurs immobiliers.

« Si certains promoteurs immobiliers nous ont reproché le temps mis pour analyser leurs demandes d’approbation, aujourd’hui nous pouvons dire que le débat est clos avec le rapport de la commission ad hoc », a confié le ministre. « La procédure n’est pas terminée sur les 105, il y aura des suites administratives, financières », a-t-il renchéri.

Soyez le premier à commenter sur "Urbanisation : Le ministre Sankara conserve 23000 hectares des terres"

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.


*

16 − cinq =