Les organisateurs de PHOTOSA, la Biennale Photographique de Ouagadougou, ont tenu une conférence de presse pour annoncer le retour de l’événement, prévu du 22 au 29 novembre 2025 dans la capitale burkinabè. Placée sous le signe du partage, de l’inclusion et de la créativité, cette troisième édition de la biennale PHOTOSA porte comme thématique cet appel à réflexion : (R) évolution et entend poursuivre la mission de l’événement qui est de démocratiser la photographie contemporaine en Afrique et de mettre en valeur la richesse de la création visuelle africaine et internationale.

 

Créée en 2021 par le photographe burkinabè Adrien Bitibaly, PHOTOSA s’est rapidement imposée comme un rendez-vous artistique majeur, mêlant créations locales et internationales dans une atmosphère conviviale et accessible. Pour cette nouvelle édition, 17 photographes issus de 11 pays présenteront leurs œuvres dans des lieux emblématiques et insolites de Ouagadougou : cours familiales, espaces publics, le cinéma de Wemtenga, et plusieurs rues de la ville.

Cette approche originale transforme la capitale en un véritable musée à ciel ouvert, favorisant la rencontre entre l’art, les habitants et les visiteurs.

« PHOTOSA est née d’un constat simple : la photographie d’auteur reste encore peu visible au Burkina Faso, alors même qu’elle est partout — dans les rues, dans les regards et entre les mains des jeunes photographes », a déclaré Adrien Bitibaly lors de la conférence de presse.

L’un des objectifs de PHOTOSA est d’ancrer la photographie dans le quotidien des Ouagalais, en allant à la rencontre du public là où il se trouve. Les familles des quartiers partenaires jouent un rôle central : elles accueillent les expositions dans leurs cours, hébergent les artistes et invitent leurs voisins à venir découvrir les œuvres.

Cette dynamique communautaire fait de la biennale un projet participatif où les habitants deviennent acteurs de la vie artistique : les enfants se transforment en guides, et les quartiers en véritables galeries vivantes.En parallèle des expositions, la biennale mettra à l’honneur une dizaine de jeunes talents burkinabè issus du programme de mentorat PHOTOSA, qui présenteront leurs travaux de fin de formation. Ce dispositif vise à accompagner les artistes émergents dans leur professionnalisation, tout en favorisant les échanges avec des photographes venus d’autres continents.

Pour Adrien Bitibaly, la vision est claire :

« Notre ambition est de faire de Ouagadougou un lieu de référence où la photographie circule, questionne et transforme. Une ville où l’on vient échanger, apprendre, exposer. »

Avec cette troisième édition, PHOTOSA confirme son rôle de plateforme incontournable de la photographie contemporaine en Afrique de l’Ouest. Plus qu’un événement culturel, la biennale se veut un laboratoire vivant, un espace de dialogue entre artistes, habitants et visiteurs, contribuant à faire rayonner la photographie d’auteur africaine sur la scène internationale.