A la place des troupes militaires étrangères, le CODMPP et la CCVC demandent plutôt l’extradition de François Compaoré

 

A l’occasion du 21ème anniversaire  de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons, le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) en collaboration avec la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), a organisé un meeting à Ouagadougou à la bourse du travail. L’occasion a été donnée aux deux structures de réaffirmer leur engagement dans le sens de la recherche de justice dans cette affaire de 1998, et saisir l’opportunité pour donner leur position sur la présence des forces étrangères au sahel.

13 décembre 1998, 13 décembre 2019, cela fait exactement 21 ans que le journaliste Norbert Zongo, Ernest Yembi Zongo, Blaise Ilboudo et Abdoulay Nikiéma ont été assassinés sur la route de Sapouy. Et ça fait également 21 ans que le peuple demande vérité et justice pour le journaliste et ses compagnons injustement tués. Comme il est de coutume, ces structures ont procédé au dépôt de gerbes sur la tombe de Norbert Zongo dans la matinée de ce 13 décembre 2019. Il s’agit de se rappeler de l’immensité de l’homme et de son combat pour un Burkina plus juste.

Pour cette 21ème commémoration, le thème choisi est : « Poursuivons avec détermination la lutte pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons, et contre la remise en cause des droits et des espaces de liberté. » Selon le président du Collectif (CODMPP) Chrysogone Zougmoré, par ailleurs président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples, ce thème interpelle et appelle à la réflexion et à l’action. Aussi, ce 13 décembre est célébré dans un contexte national particulièrement difficile, et c’est le lieu pour le collectif de présenter ses condoléances aux parents et proches de toutes les victimes du terrorisme et de souhaiter prompt rétablissement à tous les blessés.

Pendant 21 ans, grand-chose n’a pas été fait dans l’affaire Norbert Zongo. Cependant, il faut noter la réouverture effective du dossier, l’inculcation de cinq éléments de l’ex RSP et surtout l’avis favorable de la justice française suite à la demande d’extradition de François Compaoré, introduite par les autorités burkinabè. Le souhait pour les deux structures, est que François Compaoré puisse venir au Burkina Faso pour répondre aux faits qui lui sont reprochés.

La célébration de ce 21ème anniversaire est une opportunité pour le collectif de donner sa position sur la présence des forces militaires françaises au sahel. Chriysogone Zougmoré a souhaité à ce que la France renvoie ses troupes militaires des pays du sahel. « Nous avons tout compris. C’est pourquoi nous exigeons le départ pur et simple des troupes françaises du Burkina ainsi que toutes les bases militaires étrangères. La France peut donc retirer ses soldats », a laissé entendre le président du collectif. Pour la CCVC et le CODMPP, au lieu que la France envoie ses troupes militaires au Burkina, il serait mieux qu’elle renvoie François Compaoré répondre à la justice de son pays, car le dossier se trouve dans les mains de la France politique et non de la France judiciaire.

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