Forum national : Protection des défenseurs des droits humains au Burkina Faso

 

Dans le cadre de la mise en place du mécanisme de la protection des défenseurs des droits humains, la société civile a organisé un forum national des défenseurs des droits humains ce jeudi 23 janvier 2020 sous le thème : « Rôle, missions et protection des défenseurs des droits humains dans un contexte de crise sécuritaire ». Ce forum se tiendra les 23 et 24 janvier 2020, à Ouagadougou. En effet, la cérémonie d’ouverture de ce forum a vu la participation de la ministre des droits humains et de la promotion civique, du président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), et d’un représentant du PNUD.

Le contexte sécuritaire actuel au Burkina se résulte aux attaques des postes de sécurité, les tueries de masse, les assassinats ciblés, les crises intercommunautaires, les atteintes à l’intégrité physique… Les cibles, ce sont les écoles et les établissements sanitaires, les symboles de l’Etat, les établissements recevant du public, etc. Le Burkina Faso traverse donc une période de crise sécuritaire sans précédent, ce qui donne un plus grand rôle à jouer aux défenseurs des droits de l’Homme.

Des missions plus importantes leur sont assignées. Mais de quelle protection bénéficient ces derniers ? Mais comment garantir l’effectivité des droits de l’Homme si les défenseurs de ces droits ne s’impliquent pas pleinement aux côtés des titulaires de droit ? Comment garantir aux défenseurs des droits de l’Homme eux-mêmes, la protection nécessaire devant leur permettre d’accomplir leur mission en toute sécurité et sérénité ? Telles sont les raisons de l’organisation du forum.

Selon Rodrigue Namoano, président du CNDH, les défenseurs des droits de l’Homme sont parfois victimes de menaces, intimidations de tous genres, des disparitions forcées, des arrestations, des détentions arbitraires etc… Pourtant, le 27 juin 2017, l’Assemblée nationale a adopté la loi N 039-2017/ AN portant protection des défenseurs des droits humains alors même que le contexte sécuritaire n’était pas si marqué par le terrorisme et l’extrémisme violent. Est-il nécessaire à l’heure actuelle de faire une réadaptation ? Pour Maminata Ouattara, ministre des droits humains et de la promotion civique, “la réalisation des droits nécessite des actions permanentes tant au plan national qu’international ».

 

Biba DERRA

 

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