Gouvernance MPP : Attention ! les pilleurs sont au sommet

La gouvernance du Président Roch Marc Christian Kaboré laisse à désirer. Celui là même qui nous avait promis la transparence fait dans le dilatoire, le « je m’en foutisme ». Les crimes économiques font légions. Celle qui retient notre attention, et qui a fait l’objet d’une enquête du journal « Courier confidentiel » est la preuve que le Président de tous les burkinabè et son MPP sont là pour leur intérêt et non pour celui du peuple.

Tous les signaux sont rouges quant à la gouvernance du MPP (Mouvement du Peuple pour le Progrès) que certains n’hésitent pas de nommer « Mouvement de la Poursuite du Pillage ». Le procès de détournement de plus de 99 millions du Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage (FAFPA) cache bien plus que ce qu’on connait.

En effet, selon l’enquête du journal Le Courier confidentiel, le FAFPA est une machine à sous pour le cabinet Juriste et Fiscaliste associés-Afrique (JFA-Afrique Sarl), pour employer les termes du journal. Des relevés des comptes bancaires de l’entreprise en question révèlent qu’exactement 99 980 000 francs CFA et 202 268 010 francs CFA ont été virés dans ce compte dans les mêmes conditions.

A qui appartient le cabinet Juriste fiscaliste associés-Afrique (JFA-Afrique Sarl) ?

Le cabinet Juriste fiscaliste associés-Afrique est une entreprise créé en avril 2015 par Bakari Paré qui détiendrait 80% des actions et un certain Emil Paré, 20%. Si le premier n’est pas connu du grand public, le deuxième lui, oui. Il est membre influent du MPP, grand frère de Bakari Paré. D’après le journal, les documents de l’entreprise qui les sont parvenus, Emil Pargui Paré, « le chat noir du Nayala » est née le 15 juillet 1955 alors qu’ en réalité, il est née le en mars 1958.

L’impétrant aurait été contacté par le journal pour savoir s’il s’agissait de lui, mais dès les premiers instants de la conversation, il s’est enflammé avant de raccrocher le téléphone. C’est certainement un signe que cette affaire dérange énormément. Ce qui ne souffre cependant d’aucun doute, c’est que de janvier à octobre 2016, une importante somme de plus de 300 millions a été viré, par tranche, des comptes du FAFPA, ouverts au Trésor Public sur deux comptes de l’entreprise JFA-Afrique.

Dès le 15 janvier 2016, à en croire le Courier confidentiel, une colossale somme a été virée par le Trésor Public vers le compte 50138140009 de JFA-Africa. Cette somme est retirée en petits montants jusqu’en fin juillet 2016. Le 28 juillet, alors qu’il ne restait un peu plus que 2,5 millions de francs CFA, 68 millions y seront virés. Le 26 septembre 2016, les premiers 49 990 000 Fcfa pour lesquels s’est tenu un procès, sont virés du même compte. Le deuxième compte de l’entreprise en question a reçu son premier approvisionnement le 27 janvier 2016. 45 160 000 Fcfa de francs CFA ont ainsi transité du FAFPA pour se retrouver dans l’entreprise des frères Paré. Le virement suivant, quant à lui, a été fait le 22 juillet. Là encore, ce sont des fonds du FAFPA et le montant du virement est de 59 108 010 francs CFA. Une tentative de transferts de 77 500 000 millions sur le compte de JFA-Afrique, après le virement, une fois de plus de 49 990 000 francs CFA, a échoué. C’est ce qui a d’ailleurs permis de découvrir le pot-aux-roses.

Un deal au plus haut sommet mené de mains de maître par les politiques ?

En tout, c’est 6 faux dossiers de virement qui sont passés, comme une lettre à la poste, au Trésor. Contactés, les responsables du FAFPA sont tous formels : JFA-Afrique n’a exécuté aucun marché pour le FAFPA. Il ne fait pas partie des fournisseurs du FAFPA. Cette histoire est tout simplement un deal au plus haut sommet. En tout cas l’enquête du Parquet est muette. Le dossier n’évoque que l’affaire des 99 980 000 Fcfa et la tentative de détournement de 77 500 000 Fcfa. Et les 202 268 000 autres millions ?

Ce dossier est plein d’entourloupes politiques. Des révélations faites lors du procès permettent de voir la main du politique dans cette affaire. Un enregistrement fait par Bakari Paré a été écouté au procès. Dans cet enregistrement, l’ex DG du FAFPA, Bakari Paré et un certain Bila étaient en train de peaufiner une stratégie pour noyer l’affaire des 99 980 000 de francs CFA ? L’ex DG y indique qu’il va gérer les gendarmes qui enquêtaient sur l’affaire. Effectivement la gendarmerie qui était sur l’affaire l’avait lâché. Il estime qu’après avoir mis en branle la procédure judiciaire, Emile Paré serait entré en jeu. Toujours dans l’enregistrement, il est également question de 3 millions de Fcfa que Bakari Paré aurait remis à Bila pour qu’il le remette au « Boss ». Qui est le « Boss » ? A la barre, l’ex DG affirme que le Boss c’est le ministre. Si on s’en tient à la date de l’enregistrement, le Boss c’était Jean Claude Bouda, ministre en charge de la jeunesse.

En rappel, l’ancien DG Ibrahim Ouédraogo, le comptable et Bakari Koné ont été placés en mandat de dépôt à la MACO tous deux accusés de détournement. Le libéré du procès est toujours attendu. Quand est-t-il de la plainte du responsable du FAFPA pour faux et usage de faux ? Et les 202 autres millions qu’on tente d’étouffer ?.

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