Le Balai citoyen demande au président Kaboré «de redresser la barque avant qu’il ne soit trop tard»

Des incessantes grèves secouent en ce moment le Burkina Faso. Face à cela selon l’AIB, le mouvement Balai citoyen a appelé jeudi 18 janvier, le Président Roch Marc Christian Kaboré et son gouvernement «à un sursaut patriotique pour redresser la barque avant qu’il ne soit trop».

«Tout le monde sait qu’aujourd’hui, la barque est percée parce que les quatre secteurs clés que nous avons évoqués, il y a pas un où on peut dire ça va», a déclaré le porte-parole du mouvement, Guy Hervé Kam.

Me Kam s’exprimait lors d’une conférence de presse qui évoque  la situation nationale  à travers un regard sur la gouvernance  sociale, sécuritaire, judicaire et économique du pays.

Pour le rappeur et cofondateur du mouvement, Serge Bambara dit Smokey, «la gestion approximative» et les nombreuses grèves qui  secouent presque tous les secteurs de la Fonction publique depuis les deux dernières années, révèlent un «manque d’audace et de créativité au sommet de l’Etat ».

Pour ce faire, il a invité  «le gouvernement à trouver dans les meilleurs délais, avec la Coalition nationale des syndicats de l’Education (CNSE), une solution à la grave crise du secteur de l’éducation nationale ».

En rappel, la Fonction publique burkinabè est régulièrement secouée par des grèves, à la suite d’avantages jugés faramineux accordés aux magistrats en avril 2016.

«Si le front social est en ébullition,  on ne peut pas mettre la responsabilité pleine et entière sur les travailleurs. C’est qu’il y a un problème de gouvernance», a  dit Me Kam.

Sur la question Me Kam se veut clair : «Vous êtes un père de famille, vous avez trois enfants. Au premier, vous donnez quelque chose, le deuxième vient, vous donnez et au troisième, vous dites, vous ne donnez pas. Il y a un problème» pour paraphraser un enseignant, dit-il.

Pour lui, «gouverner, c’est prévoir. Donc il appartient à ceux qui ont la destinée  du pays  de prévoir les mesures et les conséquences de tous les actes qu’ils posent».

Certes, notre système éducatif nécessite des réformes en profondeur, mais «l’urgence aujourd’hui est d’éviter d’ajouter du mal au mal en faisant tout ce qui est possible pour sauver l’année scolaire».

Pour le Balai citoyen la résolution «diligente» de cette  crise est une priorité qui engage la responsabilité «pleine et entière» du gouvernement.

Les syndicats de l’éducation regroupés au sein de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE)  ont entamé mardi dernier, des échanges avec le Premier ministre Paul Kaba Thiéba  pour désamorcer la  crise.

Des avancées  sur les points de revendications avaient été notées à l’issue de ces échanges.

Ils  revendiquent  entre autres, la  valorisation de la fonction enseignante, l’amélioration de l’accès à l’éducation, l’amélioration des conditions de travail pour une efficacité du système éducatif.

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