Burkina : La CNEP-B demande l’adoption de mesures d’accompagnements pour les enseignants du privé

 

La coordination nationale des enseignant-e-s du privé du Burkina (CNEP-B) a tenu une conférence de presse ce vendredi 24 avril 2020 à Ouagadougou. L’objet de cette rencontre avec les hommes et femmes de médias était de porter à la connaissance de l’opinion le calvaire que vivent les enseignants du privé suite à la fermeture des établissements d’enseignement scolaire, universitaire et professionnel au Burkina pour raison de coronavirus.

Pour contrer la maladie à coronavirus au Burkina Faso apparue le 09mars dernier, le gouvernement Burkinabè avait édicté un certain nombre de mesures. Parmi ces mesures figure la fermeture des établissements d’enseignement de tout ordre sur l’étendue du territoire national et ce, depuis le 14 mars 2020. Mais selon les responsables de la CNEP-B, leur réseau a été ‘’ oublié’’ car aucune mesure d’accompagnement n’a été annoncée par le gouvernement.  « Cette situation a jeté des milliers d’enseignants du privé dans une  misère noire, les plongeant dans une clochardisation sans précédent» a déclaré le porte-parole de la coordination Tindano Amadou.

Cette situation selon lui n’a fait qu’aggraver la situation déjà peu reluisante dans laquelle vivaient les enseignants du privé liée au manque d’égard du gouvernement pour le secteur de l’éducation en général et celui du privé en particulier. Il a par ailleurs dénoncé la façon anormale dont sont traités les enseignants du privé par les responsables d’établissements. « A cela s’ajoute le comportement irresponsable de certains promoteurs des établissements privés qui font subir aux enseignants un esclavagisme d’un autre genre » a-t-il déploré en faisant cas des contrats avec des salaires de misère, le refus de paiement pour certains notamment les derniers mois de l’année scolaire, des licenciements abusifs, etc.

La coordination a donc synthétisé les préoccupations des travailleurs de privé en trois points afin de les soumettre au gouvernement burkinabè et aux promoteurs d’établissements privés. Il s’agit de l’accompagnement des travailleur-euse-s des établissements d’enseignement privé avec une allocation nécessaire pour toute la durée de la fermeture des établissements et qui prend en compte le préscolaire, le primaire, le post-primaire, le secondaire et le supérieur ; Le maintien des contrats des agents engagés par lesdits établissements durant la période de fermeture et le paiement régulier de leurs salaires ; la régularisation des arriérés de paiement constatés dans certains établissements.

Soyez le premier à commenter sur "Burkina : La CNEP-B demande l’adoption de mesures d’accompagnements pour les enseignants du privé"

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.


*

20 − dix =