Commémoration de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants : le Burkina Faso sacrifie à la tradition

 

Le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié a présidé, ce mardi 27 juin 2023, à Ouagadougou, la commémoration en différé, de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants (JMTE) sous le thème : « Justice sociale pour tous, éliminons le travail des enfants ! »

Dans son allocution, M. Bazié a insisté sur l’aspect interpellateur du thème de cette journée car pour lui, « tendre vers une justice sociale est un moyen de réduction de la pauvreté, des tensions sociales, de résolution des conflits et d’éradication du terrorisme ».

Au regard de la persistance du travail des enfants, Bassolma Bazié a appelé à des réformes législatives et politiques.

La stratégie nationale de lutte contre les pires formes de travail des enfants étant presqu’à terme, il a demandé aux acteurs de faire en sorte que celle à venir soit plus adaptée à la situation du pays.

« La vision de mon département est d’asseoir un système moderne de surveillance du travail des enfants au niveau national » a-t-il indiqué.

Le représentant des partenaires techniques et financiers Hamidou Ouédraogo est revenu sur l’importance de lutter contre ce fléau qu’est le travail des enfants.

« La lutte contre le travail des enfants contribue à la réalisation des Objectifs de Développement Durables (ODD) car dans un monde où on enregistre zéro travail d’enfant, chaque enfant aura l’opportunité d’acquérir des compétences et l’éducation nécessaire pour lui garantir un avenir radieux, permettant de rompre ainsi le cercle vicieux de la pauvreté », a-t-il déclaré.

Le président du mois de l’Union d’Action syndicale (UAS), Ernest Ouédraogo, s’est réjoui de la commémoration de cette journée dont les objectifs visent à «évaluer l’impact des actions engagées, renforcer la synergie d’action et renouveler les engagements pour une lutte efficace contre le fléau qui détruit l’avenir de nos futurs bras valides que sont nos enfants ».

Quant au représentant du Conseil National du Patronat Burkinabè, Abdoulaye Kouanda, il a invité les autres acteurs à accompagner le gouvernement dans la lutte contre l’insécurité, à poursuivre la sensibilisation et à assurer l’accès aux services sociaux de base et à la protection sociale aux groupes vulnérables.

Le président du parlement des enfants, Olloh Dah, a salué les efforts du gouvernement en matière de lutte contre le travail des enfants, tout en rappelant le caractère particulier de cette journée, qui selon lui, est le lieu pour eux de mettre les autorités face à leurs obligations vis-à-vis des enfants.

Une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes des attaques terroristes au Burkina Faso a été observée. La JMTE a été instaurée depuis 2002 par le Bureau International du Travail (BIT), célébrée, le 12 juin de chaque année.

DCRP/MFPTPS

Soyez le premier à commenter sur "Commémoration de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants : le Burkina Faso sacrifie à la tradition"

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.


*

quatorze − 2 =