Commémoration de la JMS 2023 au Burkina : 15 acteurs de la lutte contre le VIH/SIDA décorés à Ouagadougou

 

La cérémonie commémorative de la Journée mondiale de lutte contre le Sida (JMS 2023) s’est tenue dans la matinée de ce samedi 02 décembre 2023 à Ouagadougou dans l’enceinte du Secrétariat permanent du Conseil national de la lutte contre le sida et les Infections sexuellement transmissibles (SP/CNLS-IST). A cette occasion, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique a représenté le patron de la cérémonie, Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la transition, Président du CNLS-IST.

Sous le thème : « Renforcer le leadership des communautés pour mettre fin au sida« , la cérémonie commémorative de la JMS 2023 s’est déroulée en présence des autorités politiques et administratives, des partenaires techniques et financiers, des représentants de la société civile, des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), des personnes ressources en matières de lutte contre le VIH, du personnel technique du SP/CNLS-IST et Projets/programmes rattachés. Au cours de cette cérémonie officielle, des PVVIH ont pris la parole pour sensibiliser sur les défis importants de leur vie. Également, le Grand maître des Ordres Burkinabè (Président de la transition) a autorisé la distinction honorifique de quinze (15) acteurs de la lutte contre le VIH/SIDA pour leur engagement sans faille dans la lutte. Des associations et structures de santé ont aussi reçu des attestations de reconnaissance, des trophées et des enveloppes allant de 250 000 à 500 000 FCFA en guise d’encouragement pour leur travail abattu.

Le 1er Vice-président du CNLS-IST, Dr Robert Lucien Jean Claude KARGOUGOU par ailleurs ministre de la Santé, a tenu à féliciter les récipiendaires pour cette distinction et les a exhortés à poursuivre leurs efforts pour l’atteinte des objectifs en matières de lutte contre le VIH/SIDA. « A tous nos partenaires techniques et financiers qui nous accompagnent en permanence, j’exprime ici ma gratitude et sais pouvoir toujours compter sur eux pour la poursuite de nos actions de riposte nationale au VIH/SIDA« , a-t-il déclaré. Dr Kargougou a saisi cette occasion pour exhorter les organisations à base communautaire, les chefs coutumiers et religieux, les leaders d’opinion, les employeur des secteurs parapublic et privé, les ONG, les décideurs de tous ordres, à des actions encore plus audacieuses afin que les résultats encore plus encourageants soient obtenus sur la voie de la réduction de la propagation de la pandémie et de son impact sur les individus, les familles et la nation toute entière.

La représentante des partenaires techniques et financiers, Mme NDIMIRA NSABIMANA Félicité par ailleurs Directrice pays ONUSIDA a fait savoir qu’au Burkina Faso, beaucoup d’efforts ont été déployés dans la réponse nationale au sida et des résultats tangibles ont été déjà atteints. « Un grand nombre de personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique et la plupart d’entre elles, y compris les femmes enceintes séropositives, ont pu accéder au traitement. Nous souhaitons saisir cette occasion pour féliciter les autorités pour le leadership fort qui a permis de donner la priorité aux personnes affectées et vulnérables dans les politiques et les programmes ; de garantir un financement national annuel important, et d’impliquer les organisations de la société civile dans la riposte au VIH« , a-t-elle soutenu. Ce leadership fort, selon elle, honore le Burkina Faso sur la scène sous-régionale en étant parmi les pays qui sont sur la voie de l’éradication du sida d’ici à 2030. « Il ne nous reste que sept (07) ans avant l’objectif de 2030, de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé mondiale« , foi de la Directrice pays ONUSIDA.

Quant à Sandrine NANGA, représentante d’association d’adolescents et jeunes adultes infectés et affectés par le VIH, elle a indiqué que malgré les efforts fournis, le VIH a fait et continue de faire des victimes dans la société. « Nous en sommes la preuve« , a-t-elle dévoilé et d’ajouter : « Suite à cette maladie, nombreux sont les enfants qui ont malheureusement perdu la vie. Quant à nous les survivants, ce sont nos parents que nous avons perdus faisant ainsi de nous des orphelins depuis le bas-âge« . Pour elle, naitre avec le VIH n’a pas été un choix. Ce lourd fardeau, elle le porte où qu’elle soit tout en bravant la stigmatisation, la discrimination et le jugement de la société. « La lourdeur du traitement, le découragement, la tristesse, le poids du secret font que nous avons souvent envie d’abandonner« , a-t-elle fait savoir. Elle a invité donc les différents acteurs concernés à accompagner les initiatives allant dans le sens de l’amélioration de la qualité de vie des adolescents et jeunes infectés et affectés par le VIH. Il s’agit entre autres, d’accentuer l’accompagnement à la formation au profit de ces jeunes ; renforcer la prise en charge médicale en accélérant l’application du décret portant gratuité des examens de suivi biologique, et renforcer les capacités des acteurs de la chaine de la prise en charge médicale pour une meilleure préparation de la transition dans les soins entre les files actives pédiatriques et adultes.

En rappel, le monde entier célèbre chaque 1er décembre, la Journée mondiale de lutte conte le sida. Chaque année, l’ONUSIDA donne des orientations à la réponse au VIH en choisissant un thème qui s’adapte à l’environnement mondial de la lutte contre le VIH en évolution. Ainsi, le thème mondial retenu pour la JMS 2023 est : “Confier le leadership aux communautés“.

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