La délégation gouvernementale mandatée par le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré et conduite par le ministre d’Etat, Bassolma Bazié, a poursuivi ses rencontres avec les notabilités coutumières.

En effet, ce vendredi 4 octobre 2024, à Ouagadougou, les émissaires du chef de l’Etat ont échangé avec les Emirs du Sahel.

Dans mot introductif aux échanges, le ministre d’Etat a félicité ces autorités coutumières pour les efforts qu’ils consentent dans la conquête de la cohésion sociale, du vivre-ensemble et de l’unité nationale.

Parlant de l’impact du terrorisme, le ministre Bazié a fait savoir que le constat amer qui se dégage amène à se poser des questions.

« Après les interventions, dans la majeure partie des cas, ce sont des jeunes qui tombent. Ce qui nous amène à nous demander si ceux qui instrumentalisent ces jeunes pour que les attaques se poursuivent n’ont pas d’autres agendas par lesquels ils souhaiteraient que notre population soit frappée et diminuée dans sa frange juvénile », s’est-il interrogé.

Conscient du fait que leurs voix portent au sein de leurs communautés, le Président du Faso a invité les Emirs du Sahel à avoir un regard assez approfondi et continu à l’endroit de cette jeunesse pour qu’elle ne se retrouve pas abandonnée à elle-même et instrumentalisée par les vendeurs d’illusion.

Il les a aussi invités à avoir confiance aux décisions prises par le gouvernement qui concourent, selon lui, au bien-être de la population.

A cet effet, il est revenu sur des actions réalisées par l’Exécutif dans ce sens.

Il s’agit, entre autres, de la gratuité de l’école pour tous les enfants d’ici quelques années ; la gratuité de la dialyse, la réduction du coût du scanner et l’installation d’une clinique mobile ; l’offensive agropastorale.

Pour la réussite de ces actions, il a demandé l’accompagnement des leaders coutumiers et religieux.

Les Emirs du Sahel ont remercié le Président du Faso, d’une part, pour l’importance accordée aux chefs coutumiers en instituant la journée des traditions et des coutumes et, d’autre part, en fédérant la force des trois pays à travers l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

Ils ont souligné que leur rôle premier, c’est de travailler à la cohésion sociale dans leurs différentes communautés.

Un rôle qu’ils s’engagent à renforcer davantage à travers la sensibilisation et la conscientisation des jeunes.

Ils ont appelé à une meilleure appropriation de la citoyenneté, une justice équitable et une refondation de la gouvernance.

La délégation gouvernementale s’est réjouie de la disponibilité des émirs du Sahel pour la cause de la nation et a promis de transmettre leur message au Président Ibrahim Traoré.

La délégation gouvernementale était composée en plus du ministre d’Etat, des ministres en charge de l’Economie Aboubakar Nacanabo, de la Justice Edasso Edasso Rodrigue Bayala, du ministre délégué en charge des Ressources animales, Amadou Dicko, du Secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres Mathias Traoré, du Chef d’Etat major général des armées, le général de Brigade Célestin Simporé, du Commandant de la brigade des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), le lieutenant-colonel Thomas Sawadogo et du gouverneur de la région du Sahel, Fabien Rodrigue Sorgho.

Quant aux Emirs, ils étaient composés de l’Emir du Liptako par ailleurs président du Conseil des chefferies coutumières et traditionnelles du Sahel, Ousmane Amirou Dicko, de l’Emir de Djibo, Boubakari Dicko, de celui de Tongomayel Arsouki Dicko et de celui de Baraboulé, Amadou Hamadoun.

A l’entame de la rencontre, une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes des attaques terroristes.

DCRP/MFPTPS