AMMA 2050 : les maires et les décideurs en atelier pour prévenir les risques d’inondations

Le changement climatique est un fléau qui affecte plusieurs pays et est source de nombreux dégâts. Soucieux de l’avenir de leur pays, le projet « Analyse Multidisciplinaire de la Mousson Africaine à l’horizon 2050 » (AMMA 2050) a réuni ce jeudi 24 mai 2018, des maires et des décideurs pour échanger sur les risques d’inondations dans la planification urbaine. Cette rencontre vise à travailler sur la réduction des risques d’inondations.

Une initiative de 15 partenaires du nord et du sud dont l’institut 2ie, AMMA 2050 est un projet financé par le Gouvernement britannique existant depuis 2015. Ce projet a pour objectif d’appréhender l’incidence du changement climatique afin d’en trouver des mesures préventives. Une étude menée, a permis d’acquérir des connaissances sur les risques d’inondations de la ville de Ouagadougou, de créer une stratégie pour l’écoulement des eaux, de diminuer les risques d’inondations par la création d’actions politiques et d’information puis d’élaborer des cartes pour détecter les risques d’inondations. Des résultats ont été acquis après plus de deux ans de travail par les équipes de recherche du projet et les services scientifiques. Les séries d’atlas créées pour fournir des informations pertinentes et actualisées sur les changements climatiques, une base de connaissances sur les évènements d’inondations au Burkina, l’étude menée sur l’inondation du 1er septembre 2009, sont entre autres les résultats atteints par le projet. Cet atelier avec les maires et les décideurs, vise à poursuivre les cadres d’échanges et de travail déjà organisés en juillet 2016 et février 2017 avec d’autres acteurs. Il s’agira de communiquer les résultats des projets, d’échanger sur les pratiques de gestions des risques d’inondations et d’identifier des actions pour entreprendre les connaissances récentes sur les changements climatiques et les inondations.

Pour le directeur de l’institut 2ie, Pr Madi Kouanda, les initiatives du projet AMMA 2050 sont à saluer car il a des missions de protection de l’environnement contre le changement climatique. Les résultats de leur travail montrent l’intérêt qu’ils apportent, vu les inondations à Ouagadougou en 2009. Les changements climatiques se répercutent sur la population. Les résultats des travaux sont satisfaisants car des explications peuvent être données sur les inondations passées en 2009 et des outils sont mis en place pour gérer ces situations à l’avenir, confie-t-il. A l’issue de ce rencontre « les décideurs pourront tenir compte de ce que la science a trouvé et permettront de limiter ces risques ».

Pour la représentante du ministère de l’urbanisme et de l’habitat, madame Fati Sanhouidi, les changements climatiques ont des conséquences socio-économiques. Selon elle, « il est plus qu’urgent de développer et mettre en œuvre des stratégies durables pour une meilleure adaptation aux aléas climatiques ». Le ministère de l’urbanisme et de l’habitat a déjà entrepris des initiatives dans les communes et arrondissements qui sont «  des actions concrètes telles que la délimitation des zones inondables, le déguerpissement des populations des zones vulnérables, les curages des caniveaux et l’élaboration des schémas directeurs d’aménagement urbain », dévoile-t-elle. Le ministère par sa représentante, a salué les efforts menés dans ce projet et invite les décideurs « à prendre conscience sur la nécessité de la prise en compte du risque climatique dans le processus d’élaboration des schémas d’aménagement et de planification urbains ». C’est ainsi qu’il lance également un appel aux autorités à s’intéresser à ce projet pour l’atteinte de ses objectifs.  Partager l’information scientifique pour permettre aux gestionnaires de nos villes de prendre en compte les outils de gestions urbaines pour l’élaboration des chainages des eaux pluviales, est le souci du ministère, confie Madame Sanhouidi. Toutefois, « on ne peut pas éviter le changement climatique, il faut apporter des solutions« . C’est ainsi que « le ministère élabore des outils qui permettront de mettre en place des infrastructures adéquates en tenant compte du climat, du relief,… », poursuit-elle. Pour clore ses propos, elle rassure que des études sont à chaque fois menées en tenant compte des propositions des scientifiques et des techniciens.

Soyez le premier à commenter sur "AMMA 2050 : les maires et les décideurs en atelier pour prévenir les risques d’inondations"

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.


*

dix-neuf − 4 =