Burkina Faso : La FTBBF s’engage pour la promotion du travail décent dans le secteur bois et BTP

La Fédération des Travailleurs du Bois du Burkina Faso (FTBBF) a réaffirmé son engagement pour l’amélioration des conditions de vie et de travail dans le secteur du bois et du bâtiment. C’était à l’occasion d’une conférence de presse organisée à Ouagadougou le samedi 21 juin 2025, en prélude à une série d’actions de plaidoyer sur le travail décent.

Face aux médias, le secrétaire général de la FTBBF, Constant Michel Bruno Nabyouré, a présenté les grandes lignes d’un programme syndical sous-régional porté par des organisations syndicales du Bénin, du Burkina Faso, du Sénégal et du Togo, avec le soutien de partenaires européens tels que la CFDT (France), la CSC/BIE (Belgique) et la CNV (Pays-Bas). Ce programme, centré sur le dialogue social, la protection sociale, les droits du travail et la création d’emplois, vise à répondre aux nombreux défis que rencontre le secteur.

Réunis à Lomé (Togo) du 28 au 29 avril 2025 lors d’un atelier régional, les syndicats partenaires ont dressé un tableau préoccupant de la situation des travailleurs du bois et du BTP en Afrique de l’Ouest. Parmi les problèmes évoqués figurent les licenciements massifs, l’absence de cadre de dialogue social, les violations répétées des droits humains et syndicaux, ainsi qu’une précarité généralisée.

Dans une déclaration lue par Constant Michel Bruno Nabyouré, la FTBBF a appelé à une réaction rapide et structurée des autorités burkinabè. « Nous voulons que l’État accepte que la convention des BTP est caduque (1956) et qu’il faut la changer. À l’issue de cela, que les travailleurs initient un plaidoyer pour qu’on puisse échanger. Nul n’est indispensable. Au-delà de notre déclaration, nous allons approcher les employeurs, les travailleurs et le gouvernement pour améliorer nos conditions de vie et de travail », a-t-il affirmé.

Selon Boureima Banba, conseiller du secrétaire général de la Confédération Syndicale Burkinabè (CSB), cette convention collective est en effet dépassée. Il cite notamment l’arrêté numéro 5 de ladite convention, qui traite de la vie des travailleurs dans l’entreprise et de la coopération nécessaire entre employeurs et employés pour résoudre les problèmes internes. « Malheureusement, tous ces petits problèmes liés à la sécurité du travailleur au sein de l’entreprise ne sont pas pris en compte par cette convention », a-t-il regretté.

Pour remédier à ces lacunes, la FTBBF prévoit de rencontrer dans les jours à venir les ministres en charge du travail et des infrastructures, afin de plaider pour la signature d’une nouvelle convention collective sectorielle et la ratification des conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) relatives aux secteurs bois et BTP. Elle soutient également l’initiative de l’Union d’Action Syndicale (UAS) visant à revoir le barème des salaires minima dans le secteur privé.

Née en 1996, la FTBBF regroupe aujourd’hui plus de 2 800 travailleurs dans les trois principaux corps du BTP. Affiliée à la Confédération Syndicale Burkinabè, elle travaille en synergie avec d’autres syndicats africains et européens autour d’un même objectif : faire du travail décent une réalité pour tous.

La fédération lance un appel à l’unité et à la mobilisation de tous les travailleurs du bois et des bâtiments pour soutenir cette lutte. Un combat syndical légitime, selon ses responsables, pour une transformation qualitative des conditions de vie et de travail dans un secteur encore trop vulnérable.

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