Concertation et dialogue entre l’Etat et les OSC : fin des activités de la 3e session

Débutée le mercredi 26 décembre 2018, la 3e session du cadre de concertation et de dialogue entre l’État et les organisations de la société civile (OSC) a fermé ses portes dans l’après-midi du jeudi 27 décembre 2018 sous la présidence de SEM Roch Marc Christian Kaboré. Cette session s’est clôturée par des échanges entre le président du Faso et les participants à cette rencontre.

« Partenariat État/OSC : Quel défis pour une lutte efficace contre l’insécurité et le terrorisme » a été le thème soulevé à cette 3e session de cadre de concertation et de dialogue qui a réuni les organisations de la société civile, des membres du gouvernement, les gouverneurs, les présidents d’institutions, les partenaires techniques et financiers… Selon le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation (MATD), environ 200 participants ont pris part à cette rencontre qui a été fructueuse à travers des « débats constructifs, participatifs ». Au cours de cette session de deux jours, des séances plénières ont été faites avec une communication qui a été développée suivie d’un atelier qui a abordé 4 sous thèmes. Pour Brice Emmanuel Sawadogo, les débats étaient riches et ont abouti à 9 recommandations et des motions de soutien aux Forces de défense et de sécurité puis des remerciements au Programme des nations unies pour le développement (PNUD).

Un bilan des échanges a été présenté au président du Faso sous forme de préoccupations soulevées au cours de cette 3e session qui a abouti à un certain nombre de réponses ou d’éclaircissements de la part du président du Faso. La problématique du blanchiment des capitaux, la bonne marche de la décentralisation, l’incivisme, l’insécurité ont été au cœur de la rencontre. Les OSC par la voix de monsieur Hien ont souhaité des élections apaisées. Elles n’ont pas manqué de dénoncer le jeu politique remarqué à la majorité comme à l’opposition qui se traduit par la violence verbale et ont ainsi invité les différents partis politiques à avoir un langage soigné. Concernant la vie chère à travers l’augmentation des prix des hydrocarbures, les OSC ont souhaité qu’il n’y ait pas de répercussion sur les autres denrées. Ils ont aussi évoqué la question de la crédibilité des OSC qui a conduit à un débat houleux, souligne monsieur Hien. Madame Clarisse Nadimbèga prenant la parole au nom des femmes a souhaité que le gouvernement améliore le quota genre des femmes qui doit atteindre 30%. Le porte-parole des jeunes, Ousmane Lengani a fait part au président du Faso de la question de l’emploi des jeunes, la responsabilisation des jeunes, le statut du conseil national des jeunes et l’apurement du passif foncier. Christophe Oullé, représentant des personnes vivants avec un handicap, n’a pas manqué de féliciter le président du Faso pour la réussite du forum des personnes vivant avec un handicap et demander leur insertion sociale.

A ces différentes préoccupations, le président du Faso a apporté des réponses satisfaisantes à l’ensemble des participants. Il a salué la tenue effective de cette session ainsi que la pertinence du thème qui « est une préoccupation nationale ». En ce qui concerne, la question de la crédibilité des OSC, les qualifiant de « vigile de la démocratie », le président a souhaité qu’une charte des OSC soit établie pour situer le rôle. Pour la sécurité, la question incombe toutes les institutions qui doivent s’unir pour gérer cette question. La question sécuritaire n’est pas seulement militaire, tout le même doit y participer à travers une sensibilisation des populations. « Nous sommes dans une situation compliquée et non désespérés. Nous vaincrons le terrorisme », précise-t-il.

Pour la question des élections qui a été soulevée, le président rassure : « Notre objectif, c’est d’organiser des élections apaisées ». Concernant le vote des Burkinabè de l’extérieur, des échanges ont été faites avec l’opposition politique. Les lieux de vote retenus sont les ambassades et des missions ont été dépêchées pour mieux éclaircir les Burkinabè vivant à l’étranger. Pour la question de la réconciliation nationale, il affirme que « la réconciliation que nous pouvons faire, c’est celle de la vérité et de la justice » puis d’ajouter : « nous sommes sur l’acte véritable de la réconciliation, il n’y a pas une autre solution ». Pour le chef de l’État, l’assainissement du système judiciaire ne relève plus du président à cause de la séparation des pouvoirs.

 

« L’État ne peut pas trouver d’emplois pour tous les jeunes », rappelle-t-il concernant l’employabilité des jeunes. « Ce que nous pouvons faire, c’est soutenir les jeunes dans l’entreprenariat afin qu’ils puissent employer d’autres jeunes », renchérit-il. Quant à la question du conseil national des jeunes, le président du Faso rassure que des solutions seront trouvées.

La 3e session s’est clôturée par des échanges franches permettant à tous les participants d’avoir des éclaircissements sur l’ensemble de leurs préoccupations.

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