Ce mardi 6 juin 2023, s’est ouverte à Ouagadougou une session de formation sur la médiation de paix, l’alerte précoce et la réponse précoce. Cet atelier de formation est initié par le conseil africain des leaders religieux pour la paix (African council of religious leaders-religions for peace ACRL-RfP) au profit des différentes faitières religieuses du Burkina à savoir la FAÏB, la FEME et la conférence épiscopale Burkina-Niger.

Impliquer les leaders religieux dans la quête de la paix, tel est l’objectif du Conseil interreligieux pour la paix à travers l’initiation d’un atelier de formation. Durant trois jours, les 18 participants venant des faitières religieuses du Burkina vont bénéficier d’un renforcement de capacités sur la médiation de paix en lien avec les ressources naturelles et une formation sur la plantation et la conservation d’arbres. Un projet environnemental sera implanté en faveur des femmes et des jeunes pour le reboisement et la restauration de l’écosystème.

Pour le coordinateur du Conseil inter religieux pour la paix au Burkina Faso (CIRP/BF), Imam Alidou Ilboudo, « la rencontre de ce matin est organisée par le conseil africain des leaders religieux pour la paix en vue d’améliorer les compétences de la commission environnementale que nous avons mise en place depuis maintenant une année, en vue d’exécuter un projet qui s’appelle Femme et restauration du Sahel ». Ce projet environnemental s’est fixé un objectif et pour l’Imam Ilboudo, « il s’agit de reboiser des surfaces assez importantes pour restaurer la couverture végétale, donner de l’emploi aux femmes et aux communautés qui vivent dans ces endroits. Ce qui se passe en Afrique de l’Ouest est aussi une lutte pour les ressources et pour l’espace vital. Si les leaders religieux sont dotés de capacités pour restaurer ces espaces, ça va accroitre les différentes ressources disponibles pour la population et réduire les conflits », a-t-il décliné concernant les objectifs de ce projet.

Compte tenu de la situation sécuritaire, la phase pilote de ce projet sera menée à une centaine de kilomètres de Ouagadougou, vers le nord. Durant ces trois jours, les participants vont échanger autour de la médiation et de l’alerte précoce pour faire ressortir la contribution des leaders religieux dans l’identification des signes, du mal-être dans la communauté. La commission environnementale présente à cet atelier, va discuter autour de la mise en œuvre du projet environnemental à savoir la sélection des graines, les espèces à planter, l’agriculture écologique pour voir comment la terre sera exploitée sans détruire le couvert végétal, comment prendre langue avec la communauté. Le projet va durer trois ans pour sa phase pilote et va concerner le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal. 100 femmes et 30 jeunes pris dans une communauté donnée vont exploiter le projet.

Pour Dr Francis Kuria, Secrétaire général du Conseil africain des leaders religieux pour la paix, « il s’agira de discuter avec les leaders religieux sur leur rôle dans la construction de la paix concernant les conflits au Burkina Faso et mettre en place la phase pilote d’un projet dénommé la restauration de l’écosystème, de l’environnement. Il s’agit de restaurer l’environnement et montrer aux populations, le système de conservation de l’agriculture, pour réduire les conflits autour des ressources naturelles dans le pays. Ce programme va concerner trois pays à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal », a-t-il fait savoir. La dégradation de l’environnement est grande et est source de nombreux conflits. C’est pourquoi, les leaders religieux seront formés à la résolution de ces conflits.

Cet atelier de formation se tiendra du 6 au 8 juin 2023.