Suspense, rumeur… c’est enfin confirmé. Ce vendredi 8 février 2019, Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire a rendu sa démission au cours d’une brève session extraordinaire convoqué par lui.

« À cet instant précis, je rends ma démission du poste de président de l’Assemblée nationale » lance-t-il d’un ton grave et solennel, aux parlementaires, du haut de la tribune de l’Assemblée nationale. Il n’a pas manqué d’expliquer les circonstances de cette démission tant entendue qui selon lui fait suite « À son refus d’adhérer au Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP de Allasane Ouattara) ».

L’ancien président de l’Assemblée nationale a expliqué qu’il a eu de nombreux échanges avec le président de la République de la Côte d’Ivoire, Allasane Ouattara, concernant sa position sur le RHDP « J’étais face à un dilemme. Trahir mes convictions, donc sauver un poste confortable, descendre de mon piédestal et rendre ma démission de mes fonctions, afin de pouvoir me regarder dans une glace » confie-t-il puis d’ajouter « Je veux que mes citoyennes retiennent de moi le souvenir d’un homme de conviction. Debout, je rends ma démission de président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. J’ai sacrifié mon poste pour la paix en Côte d’Ivoire. Me voilà ancien président de l’Assemblée nationale, simple député et vice-président élu de l’Union parlementaire de la francophonie »

Le président en quittant les lieux a été raccompagné par les applaudissements des parlementaires tout en ayant pris le soin de vider ses bureaux bien avant.

A la tête du l’Assemblée nationale depuis 8 ans pour un second mandat, Guillaume Soro en démissionnant n’a pas dévoilé ses ambitions politiques. Toutefois cette démission n’était pas une surprise car elle avait été annoncée par le président de la Côte d’Ivoire.