Dans l’après-midi du jeudi 5 septembre 2019, l’INAFAC a organisé une cérémonie pour la sortie de sa 5e promotion et clôturé son camp vacance artistique 2019. Cette cérémonie riche en prestations artistiques des apprenants a été soldée par une remise de diplôme.
Le camp vacances artistique organisé par l’INAFAC chaque année est un cadre pour l’occupation des enfants pendant les vacances. Il permet aux enfants de pouvoir s’épanouir et de se ressourcer dans leur culture. À sa 19e édition, elle a reçu environ 200 enfants qui se sont initiés en danse, en art plastique et dans les différentes disciplines de la musique.
Et pour Abraham Abassagué, directeur de l’institut national de formation artistique et culturelle INAFAC, « Cette activité a été instituée par la volonté du ministère de la culture parce que, l’État a un devoir de formation à l’endroit des enfants. En réalité c’est au niveau des enfants, qu’on ensemence d’abord la volonté de développer le talent qui, seul ne suffit pas. La formation vient permettre au talent de se transformer et d’être transmis aux autres. Si nous avons eu cet engouement depuis des années, aujourd’hui on ne sera pas victime d’un colonialisme culturel dans certains de nos domaines parce que si les enfants s’habituent déjà à taper un Tam tam, à chanter à mooré, fulfudé ou en gourounsi, quand ils grandiront ils prendront plaisir à faire de l’art qui est de chez eux. Mais s’ils n’apprennent rien de tout ça, on ne doit pas être surpris de voir qu’ils font de la musique qu’il vient d’ailleurs. C’est ce qui connaisse » explique-t-il sur l’initiative de ce camp. Dans les années à venir la formation sera ouverte dans les autres villes du Burkina comme de Bobo, Koudougou et deux autres centres à Ouaga pour une participation massive des enfants.
Le major de la promotion 2019, Emmanuel Sankara, a remercié ses professeurs pour leur savoir transmis et demandé l’accompagnement du gouvernement pour l’acquisition de matériel de travail et du local.
Le représentant du ministre de la culture, Jacob Daboué, s’est réjoui de cette cérémonie et pour lui « La relève semble de plus en plus assuré au regard de la qualité de ce qui est offert » puis d’ajouter « Les métiers des arts n’étaient pas valorisés, aujourd’hui on se rend compte que les arts font partie intrinsèque de la formation humaine ». Ce camp vacance artistique contribue donc à la formation des enfants « Les arts font partie de l’éducation » confie-t-il. Il a par ailleurs invité les parents à mettre des instruments à la disposition des enfants.
Pendant ce camp, les enfants se sont spécialisés dans le domaine de la danse, la musique ou des arts plastiques. Les percussions leur ont été apprises. C’est ainsi que Gaston Madiéga, formateur en batterie, laisse entendre « il n’y a pas d’âge pour faire la musique, tout âge confondu peut venir au sein de l’INAFAC ». Il a également loué l’intérêt que les enfants ont porté à ce camp à travers leur participation et pour lui « On peut faire la musique et étudier, la musique n’empêche pas l’enfant de faire ses études au contraire, il y a un plus »
Selon Jean Yves Bayala, chef de service, d’étude et formation à l’INAFAC, formateur « Cette formation artistique a dégagé de l’émotion, le niveau était différent. Il y a ceux qui ont déjà participé aux vacances artistiques les autres années, mais aussi des petits enfants qui ont juste eu envie d’y prendre part. Nous avons fait une très belle formation ».
Cette clôture a vu également la sortie de la 5e promotion des élèves diplômés, certifié de l’INAFAC et pour monsieur Bayala « Le ministre de la culture met tout en œuvre pour récupérer ces élèves et ces stagiaires qui passent par l’INAFAC. La demande au niveau artistique est très élevée de nos jours au Burkina Faso. ». Les apprenants ont reçu des diplômes.
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