Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a effectué, lundi 24 novembre 2025, une visite d’inspection au complexe scolaire de la Transition, en construction à Bonheur-ville, dans l’arrondissement 7 de Ouagadougou. Accompagné du ministre de l’Éducation nationale, Jacques Sosthème Dingara, le Chef du Gouvernement est allé apprécier l’état d’avancement des travaux et constater le démarrage effectif des cours dans certaines salles déjà opérationnelles.

Un site litigieux transformé en infrastructure publique stratégique

Il y a à peine un an, le terrain de 35 384 m² abritant aujourd’hui le complexe était au cœur d’un litige foncier. Déclaré d’utilité publique urgente le 8 mai 2024, le site a été réaffecté à l’éducation, une priorité dans une zone qui souffrait d’un déficit criant d’établissements publics. Le gouvernement y réalise désormais un projet pilote destiné à servir de référence dans d’autres localités.

Un premier bloc déjà fonctionnel

D’un coût global estimé à 1 044 800 000 FCFA, le premier bâtiment du complexe — un bloc pédagogique R+3 — est conçu pour accueillir près de 1 000 élèves. Il comprend 16 salles de classe, quatre par étage, ainsi que 10 blocs de toilettes par niveau, dont certains adaptés aux personnes à mobilité réduite.

Face à l’urgence d’offrir un accès à l’école dans ce quartier en pleine expansion, les salles du rez-de-chaussée ont été ouvertes afin d’accueillir immédiatement 330 élèves du CP1 pour la rentrée 2025-2026. L’établissement a également été équipé de 100 tables-bancs pliables fabriquées par une entreprise locale, conformément à l’option gouvernementale de promouvoir le savoir-faire national.

Un modèle à dupliquer

Au terme de sa visite, le Premier ministre a salué la qualité des travaux et exhorté l’entreprise à respecter les délais afin que l’ensemble des classes — du CP1 au CM2 — soit prêt pour la prochaine rentrée scolaire. Il a également insisté sur l’ambition gouvernementale de faire du site un modèle reproductible.

Ce complexe scolaire pilote « servira de référence », a-t-il indiqué, soulignant qu’il préfigure de futures infrastructures intégrant, en plus des blocs pédagogiques, une bibliothèque, une infirmerie, des bâtiments administratifs, mais aussi des extensions pour le post-primaire et le secondaire.

Un engagement pour une éducation publique modernisée

À travers ce projet en phase d’achèvement, le gouvernement traduit sa volonté de moderniser durablement l’offre éducative, d’optimiser l’utilisation de l’espace public et de garantir un cadre d’apprentissage digne, sécurisé et inclusif pour les enfants du Burkina Faso.