Ouagadougou : L’APEI présente les avantages de la finance islamique à la presse

 

A l’occasion de leur chronogramme d’activités, l’Association pour la promotion de l’épargne et de l’investissement (APEI) en collaboration avec la caisse Ligdi Baore (CLB) a animé une séance d’informations avec la presse à leur siège. Il s’est agi d’informer, de sensibiliser et d’échanger sur les possibilités de financement sans intérêt ou zéro intérêt de la finance islamique.

La Caisse Ligdi Baore, filiale de l’Association pour la promotion de l’épargne et de l’investissement (APEI) est un secteur bancaire spécialisé dans la finance islamique qui répond aux besoins des personnes physiques et morales. La Caisse Ligdi baore offre la possibilité de contracter des crédits sociaux, économiques et sociaux-économiques.

Pour Soumaila Ouédraogo, secrétaire exécutif de l’APEI, « les crédits de la Caisse Ligdi Baore se font sans application de taux d’intérêt sur le capital prêté. Cependant, un prélèvement est effectué sur la valeur ajoutée créée suite à l’effet du capital prêté ». La Caisse Ligdi Baore offre des crédits sociaux comme les avances sur salaires, les frais scolaires d’inscription et de scolarité, les frais de santé, les frais familiaux et les crédits en détresse sociale, les crédits socio-économiques concernant l’équipement, le mobilier, l’immobilier, le bureautique et fourniture bureau, et les crédits économiques comme le commerce, l’agriculture, l’élevage, les prestations de services, la production de biens ou de transformation industrielle, l’artisanat, l’industrie, les petites et moyennes entreprises. Pour les crédits qui génèrent une valeur ajoutée comme les crédits socio-économiques et les crédits économiques, un prélèvement sur le pourcentage de la valeur ajoutée est fait. Par contre pour les crédits qui ne produisent pas de valeur ajoutée comme les crédits sociaux, aucun prélèvement n’est fait. Dans les crédits contractés pour la réalisation du secteur d’activités, il y a un partage de profit ou de perte des deux contractants.

La Caisse Ligdi Baore offre plusieurs services comme les produits de dépôts à travers l’ouverture des comptes, les produits d’épargne et les produits de financement qui prennent en compte les différents crédits octroyés. De 2013 à 2021, la Caisse Ligdi Baore a donné 424 crédits sociaux d’une valeur de 70 759 100F CFA, et 860 crédits socio-économiques et économiques avec une valeur de 800 709 315F CFA. Cela témoigne du développement de la micro-finance islamique au Burkina Faso « même si les autorités semblent ne pas accorder de l’intérêt et de la priorité », a déploré monsieur Ouédraogo. Selon lui, « sur la base de ses moyens halals ou licites, la Caisse Ligdi Baore mène ses activités de promotion et de développement de la Micro-Finance Islamique, à la satisfaction de ses membres, de toutes catégories confondues (musulmans, chrétiens, animistes…)». D’autres sources de financements sont développées par l’APEI comme la finance islamique, le crowfounding, les tontines épargnantes. L’association invite donc la population à s’intéresser à la finance islamique.

Contrairement aux finances classiques qui ont la mise en garantie, l’intérêt bien connu à l’avance, « dans la finance islamique, il y a une question de licité. Elle finance tout secteur productif qui est conforme aux règles et législations de la finance islamique. En fonction du prêt ou de la nature du crédit, il y a la prise de participation aux risques qui est une valeur prônée par la finance islamique qui ne se contente pas seulement de récupérer son capital. Elle prend part en cas de risques éventuels qui pourraient survenir dans la réalisation d’un projet et s’engage à partager les risques », a expliqué monsieur Ouédraogo. Le financement islamique est partie prenante dans la réalisation du projet même en cas de perte. « Elle ne se contente pas seulement d’être gagnante à l’avance. Elle accompagne les promoteurs de projets, les promoteurs d’entreprises et les personnes physiques ou morales à réaliser un projet, tout en participant à l’atteinte du résultat. La banque tire profit du résultat réel obtenu. En cas de perte, elle supporte également conformément aux principes et règles de la finance islamique», a-t-il renchéri.

«La première préoccupation du financier islamique, est la réussite du projet. Il accepte prendre le risque de perdre ou de gagner. Si le projet n’a pas été une réussite, il n’y a pas de pénalités. La caisse accompagne sans intérêt pour les frais de scolarité », a fait savoir Ousséni Sawadogo, Directeur général de la caisse. Plus de 800 projets ont reçu l’appui financier de la Caisse Ligdi Baore. La finance islamique est ouverte à tout le monde, aux entreprises qui sont conformes aux principes musulmans. Elle accompagne le bénéficiaire du prêt sur tous les plans pour lui permettre en retour d’être indépendant à l’avenir.

Pour bénéficier du crédit, il faut être membre à la Caisse Lidgi Baore à travers l’ouverture d’un compte qui est mouvementé et avoir une ancienneté de trois mois.

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