Le jeudi 20 décembre 2018 s’est tenu le traditionnel point de presse du gouvernement. Cette rencontre a été animée par la ministre de l’Économie, des finances et du développement, Hadizatou Rosine Coulibaly et le ministre de la communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou.

Au cours de la conférence, le budget pour l’année 2019 a été présenté tout en faisant ressortir le contexte de son élaboration, les objectifs globaux et les grandes orientations. Élaboré dans un contexte peu reluisant, l’objectif du budget est d’atteindre un taux de croissance de 6% avec une maitrise de l’inflation et du respect du taux d’endettement.

Un certain nombre d’efforts doivent être fournis car le budget s’est plus accentué sur le côté sécuritaire. Pour le ministre de l’Économie, des finances et du développement, Hadizatou Rosine Coulibaly « c’est un budget sincère, c’est un budget de vérité, c’est un budget de pro-pauvre » qui a été élaboré puis d’élucider le terme pro-pauvre : « le gouvernement a voulu maintenir un certain nombre de défenses sociales qui touchent les populations les plus pauvres. Je parle de la gratuité des soins, de l’accès à l’éducation, je parle de l’objectif zéro corvée d’eau », précise-t-elle.

Cette nouvelle année verra l’introduction de nouvelles taxes pour les véhicules à 4 roues, les boissons non alcoolisées, le thé et le café, les produits cosmétiques, les billets d’avion et les armes. La taxe sur les véhicules va de 7000 à 30 000 francs CFA en fonction de la puissance du véhicule. « L’objectif est que chacun devrait contribuer un peu pour que le gouvernement puisse réaliser les priorités pour lesquelles il s’est engagé », explique-t-elle concernant les nouvelles réformes fiscales. Par ailleurs, cette année verra la rationalisation des réformes des éléments de motivation au sein du ministère de l’économie, comme annoncé lors de la conférence sur la remise à plat des salaires.

Le Burkina Faso a été déclaré éligible dans la nouvelle compacte région, a laissé entendre le ministre de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou. Il s’agit d’un nouveau concept du Millenium challenge corporation (MCC) qui se focalisera sur des projets fédérateurs entre le Burkina Faso et ses voisins. L’élevage, l’économie et le transport seront les domaines concernés par le MCC.