Ce vendredi 29 avril 2022, s’est tenue la cérémonie officielle de commémoration de la 19^e Journée mondiale de sécurité et santé au travail (JMSST) conjointement avec la 26^e Journée africaine de la prévention des risques professionnels (JAPRP). Cette cérémonie a été organisée par la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) et co-organisée par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

Avoir un bon rendement dans le travail équivaut à se préoccuper de la sécurité et de la santé des travailleurs tout en prévenant les risques professionnels. C’est dans ce souci que la Journée de sécurité et santé au travail et la Journée africaine de la prévention des risques professionnels ont été initiées dans le monde et particulièrement en Afrique. Le Burkina Faso ne restera pas en marge de cette cérémonie qui se tient les 28 et 30 avril.

Pour Laure Zongo Hien, Directrice générale de la Carfo, « le mois d’avril est le mois de la prévention des risques professionnels sur le plan mondial. Au Burkina Faso, les organismes de prévoyance sociale que sont la Carfo et la CNSS autour de notre tutelle technique, le ministère de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, ont décidé de célébrer conjointement ces deux événements. L’objectif principal de ces activités du mois de la prévention est de créer les conditions d’une grande mobilisation et sensibilisation de tous les acteurs de la prévention des risques professionnels ». « Ces deux événements représentent beaucoup pour toutes les structures, toutes les entreprises du Burkina Faso en ce sens que ça met le doigt sur la prévention des risques. Nous travaillons à sensibiliser, à informer, à mener des activités pour attirer l’attention des employeurs, des travailleurs sur les dangers au niveau des milieux de travail », a rappelé la Directrice générale de la Carfo puis d’ajouter : « Nous devons faire des efforts pour que l’environnement de travail soit un environnement sécurisé parce que nous y passons le plus grand nombre d’heures de la journée. Nous travaillons pour gagner notre vie et le travail ne doit pas être la cause qu’un travailleur perde la vie ». Plusieurs activités ont marqué la commémoration de ces journées à savoir, la visite des lieux de travail privé et public, les conférences, un cross populaire, dans le but d’inviter chacun à y apporter sa contribution pour gagner la bataille.

« Pour instaurer une culture de la sécurité et de la santé positive, agissons ensemble », « le management de la santé et sécurité au travail : quelle approche dans les entreprises (grandes entreprises, petites entreprises, très petites entreprises) du secteur formel et dans les entreprises du secteur informel », sont les thèmes choisis respectivement pour la JMSST et la JAPRP avec un sous thème : « Critère d’évaluation de la fonctionnalité et des performances des CSST ». Pour madame Zongo, « ce thème est interpellateur pour la Carfo qui évolue sur le terrain des agents publics et où la règlementation en matière de prévention des risques professionnels est peu codifiée ». La Carfo va se doter de nouveaux moyens qui lui permettront d’impacter davantage les conditions de travail des agents publics. Pour être plus performant et mieux servir, la Carfo a adhéré à l’Inter africaine de prévention des risques professionnels (IAPRP).

Pour Hamidou Sawadogo, secrétaire général du ministère de la fonction publique, représentant le ministre de la fonction publique, ces journées visent « à interpeller et rappeler chacune et chacun sur la présence en permanence des risques professionnels sur les lieux de travail d’où le besoin d’une prise de conscience constante de la prévention des risques professionnels ». Au Burkina Faso, ces journées visent « à promouvoir sur les lieux de travail, une culture de la prévention positive des risques professionnels en vue de réduire significativement, voire éliminer les accidents de travail et les maladies professionnelles qui peuvent entraîner des blessures plus ou moins graves, des handicaps, des pertes en vie et parfois des dégâts matériels très importants y compris des arrêts de travail », a renchéri le secrétaire général.

Dans le monde, plus de 2.300.000 personnes décèdent chaque année d’accidents ou des maladies liés au travail. Au Burkina Faso, plus de 2000 cas d’accidents et de maladies professionnelles liées au travail, ont été enregistrés ces deux dernières années (2018-2020). La CNSS a mobilisé près 1 060 751 000F CFA pour la réparation de 1383 accidents de travail et 14 maladies professionnelles. Ces chiffres sont interpellateurs. « Nous invitons toutes les entreprises à avoir à leur sein, des comités sécurité santé au travail » a-t-elle confié. « Nous visitons les services pour voir si ces lieux mettent en sécurité les travailleurs. Les coûts de prise en charge des accidents et des maladies professionnels reviennent très chers aux entreprises et à l’Etat. Du coup, ça impacte aussi négativement la vie dans beaucoup de foyer parce que le travailleur qui est peut-être la seule source de revenus pour la famille, lorsqu’il se retrouve cloué au lit, vous comprendrez que ce n’est pas aisé ni pour les familles, ni pour les entreprises », a-t-elle fait savoir.

« Le défi que nous avons à relever, c’est de travailler au quotidien pour pouvoir offrir un environnement sain et sécurisé aux travailleurs et de la carfo et aux travailleurs de tout le Burkina Faso », a-t-elle souhaité.