L’Assemblée législative de Transition (ALT) a marqué une étape majeure ce lundi 1er septembre 2025, en adoptant à l’unanimité des 71 députés le nouveau Code des personnes et de la famille (CPF). Cette réforme, portée par le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Me Edasso Rodrigue Bayala, modernise en profondeur un texte resté inchangé depuis plus de trois décennies.
Issu d’un long processus de révision participative, le nouveau Code comprend 1 113 articles répartis en 17 titres et 56 chapitres. Il vise à adapter le droit familial burkinabè aux évolutions sociales, culturelles et économiques du pays, tout en répondant aux engagements internationaux du Burkina Faso.
Parmi les principales avancées figurent :
– La numérisation de l’état civil et l’attribution d’identifiants personnels pour améliorer la gestion des données citoyennes ;
– La reconnaissance légale des mariages coutumiers et religieux par leur transcription dans les registres officiels ;
– L’harmonisation de l’âge légal du mariage à 18 ans pour les filles et les garçons ;
– La réforme du droit de succession, permettant notamment aux parents d’hériter de leurs enfants ;
– Un encadrement accru pour lutter contre l’apatridie et améliorer l’acquisition de la nationalité par mariage ;
– Un renforcement des droits de la femme, de l’enfant et de la cellule familiale dans son ensemble.
Saluant le vote, Me Bayala a souligné que « ce texte allie innovation juridique, respect des traditions et ambition de justice sociale pour toutes les familles burkinabè ».
L’unanimité du vote témoigne du consensus national autour de cette réforme, qui ouvre une nouvelle page dans l’histoire du droit burkinabè et place la famille au centre du développement et du vivre-ensemble.
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