Séjour du ministre TRAORE à Bruxelles: retour sur un agenda marqué par des échanges fructueux avec des partenaires et des compatriotes

 

Bruxelles, le 03 juillet 2024. Les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance ses Etats du Sahel (AES) ont séjourné du 26 au 30 juin 2024 en Belgique, dans le cadre du Forum Crans Montana qui réunit chaque année les leaders du monde pour plancher sur les problématiques majeures et les préoccupations du monde.

Une tribune mise à profit par la délégation de l’AES pour porter la bonne information à l’opinion internationale, dans un contexte de manipulation des masses.

Présidée par le président des Iles Comores Azali Assoumani, l’édition 2024 du forum Crans Montana dont le thème central est « face aux crises multiples, le monde à la recherche de son avenir », ne pouvait pas mieux cadrer avec les défis actuels des populations de la zone de l’AES.

D’où la présence effective des ministres des affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali, ainsi que de l’ambassadeur du Niger à Bruxelles, représentant son ministre.

Le forum a prévu un panel dédié aux Etats de l’AES, et co-animé par les ministres en des affaires étrangères, Karamoko Jean-Marie TRAORE, Abdoulaye DIOP et l’ambassadeur nigérien Alhassane IDE.

« Nous sommes là pour expliquer et non pas pour nous justifier. Les justifications, nous ne les devons qu’à nos populations », a tenu à préciser d’entrée le ministre DIOP.

Il poursuit en disant que les Etats du l’AES ne sont pas des anti-démocrates.

« La démocratie ne peut exister que dans un Etat. Et nous, nous n’avions plus d’Etat. Notre préoccupation est de reconstruire nos Etats, et nos interlocuteurs eux, sont en train de préparer des élections. On ne pouvait pas se comprendre » a-t-il précisé.

Le chef de la diplomatie burkinabè s’est aussi employé à expliquer la logique qui a abouti à la naissance de l’AES.

« Longtemps, les Etats du Sahel ont crié. Ils n’ont pas été entendus. Quand ils ont été entendus, les réponses apportées ont été très inappropriées. Nos Etats ont fini par comprendre que rester dans cet espace équivalait à accepter disparaitre. Les trois pays ont compris également suite à leur appel au secours resté lettre morte, qu’ il fallait qu’ils s’organisent eux-mêmes, pour se prendre en charge », a laissé entendre le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso.

En marge du forum, la délégation de l’AES a également rencontré le Groupe africain des Ambassadeurs (GAAB) à Bruxelles.

Ce groupe existe pour permettre aux diplomates d’échanger, de partager et de s’accorder sur des questions d’intérêt commun.

« Nous sommes venus vous donner des clés de lecture de ce qui arrive dans la région du Sahel » a introduit SEM Abdoulaye DIOP, ministre malien des Affaires étrangères.

« Vous êtes des relais sûrs ici dans vos juridictions de compétences mais également dans vos pays. Trop de choses se disent. Et on assiste à une campagne médiatique mensongère dont le destin est de polluer l’opinion internationale. La dernière en date est relative à la pseudo-mutinerie et l’imaginaire fuite du Président du Faso. Un grossier montage que des puissances étrangères ont fait croyant ainsi nous déstabiliser. Sachez que ce n’était qu’un tissu de mensonge » a expliqué SEM Karamoko Jean Marie TRAORE.

Outre cette rencontre, le chef de la diplomatie burkinabè a eu un carnet d’audiences fourni.

Il a été reçu en audience par le ministre d’Etat et Président honoraire du Parlement belge, André FLAHAUT,un homme d’expériences et averti des questions socio-politiques et sécuritaires de la région du Sahel.

« J’ai vu en lui quelqu’un qui a un sens de l’écoute très élevé, un homme qui se préoccupe de la situation du Burkina, et dont le souhait est de voir les choses évoluer positivement », résume le ministre TRAORE au terme des échanges.

Également, le ministre en charge des Affaires étrangères, a eu des échanges fructueux respectivement avec Emanuela DEL RE Représentante spéciale de l’Union Européenne pour le Sahel et Envoyée spéciale du Secrétaire général de l’OE-ACP pour la coopération avec l’Asie.

Le séjour du ministre TRAORE a enfin été marqué par deux rencontres qu’il a eues avec le personnel de l’ambassade du Burkina Faso à Bruxelles, et la communauté burkinabè de la juridiction.

Au centre des préoccupations pendant les échanges avec le personnel de l’ambassade, la situation sécuritaire au Burkina Faso, ainsi que les défis à relever dans le cadre des missions assignées à la Représentation diplomatique du Burkina Faso.

Le ministre a adressé ses appréciations et félicitations, ainsi que celles du gouvernement, à l’ensemble des membres du personnel de l’ambassade, qui donnent le meilleur d’eux-mêmes en dépit de conditions souvent difficiles.

Avec les membres de la communauté burkinabè de la juridiction de Belgique, le ministre en charge des Burkinabè de l’Extérieur, a axé son propos sur la situation sécuritaire à travers des nouvelles rassurantes qu’il leur a données.

« Ces derniers temps, la diaspora a été victime de pollution médiatique car c’est elle qui en était la cible. Nous avons saisi l’occasion pour apporter la bonne information et également remercier la diaspora pour tout le soutien patriotique qu’elle apporte, et leur dire que nous sommes toujours preneurs de tout apport venant d’elle. L’apport, ce n’est pas toujours du numéraire. La diaspora est attendue sur le terrain de la sensibilisation, de l’information, celle d’aider à lutter contre toute source de pollution médiatique », a lancé SEM Karamoko Jean Marie TRAORE à ses compatriotes.

DCRP/MAECR-BE

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