Stratégie Nationale de Développement de l’Education Inclusive: Le MENA prône l’éducation pour tous

Accéder à l’éducation est un droit pour tous sans distinction de race, de sexe ni de réligion. Malheureusement cela reste un mythe pour plusieurs enfants qui sont en situation défavorable. Ces enfants victimes de différents types de handicaps sont souvent marginalisés, sous-estimés et écartés, livrés à leurs propres sorts, leurs droits bafoués. C’est ainsi que le ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA) a organisé une rencontre de concertation avec les journalistes et communicateurs venus des treize régions du Burkina Faso sur l’approche Education Inclusive et la prise en charge psychopédagogique des enfants en situation de handicap. Cette rencontre sera suivie d’un atelier de formation toujours dans le cadre de l’épanouissement des enfants handicapés.

Les enfants handicapés n’étaient pris en charge dans le passé que par des associations et structures comme le CEFISE, l’école la renaissance … mais à partir de 2002, l’Etat va s’intégrer et cette intégration va se caractériser au MENA au sein de la Direction de Développement de l’Education d’e Base (DDEB). Pour une bonne prise en charge des personnes en situation de handicap, le MENA a donc opté pour une approche de l’éducation inclusive, l’éducation étant une priorité nationale. En d’autres mots, un accent particulier sera porté sur l’éducation inclusive, c’est à dire permettre aux enfants handicapés d’accéder à l’éducation au même titre que les autres enfants. A cet effet, il est nécessaire d’entreprendre de nombreuses alternatives.

Dans le but d’atteindre ses objectifs, Le MENA utilise un dispositif d’inclusion qui comprend 6 étapes à savoir l’identification des enfants en situation de handicap dans les familles, la consultation pour situer le handicap par les agents de santé, l’orientation et l’inscriptiopn des enfants, la formation des acteurs ( enseignants, educateurs…), ensuite il y a le suivi social, sanitaire et pédagogique de ces enfants et enfin vient la sensibilisation de la communauté. Il y a aussi la création de la Classe Transitoire d’Inclusion Scolaire (CTIS) qui est mise en place pour recevoir les cas lourds, c’est à dire les enfants en situation de handicaps majeurs.

Le recensement général des enfants handicapés a eu lieu en 2013. Il s’agissait de collecter des données statistiques fiables pour mettre en place une base de données fiable. Son objectif était de dénombrer de façon exhaustive les enfants de 0 à 18 victimes d’handicaps sur l’ensemble du territoire, identifier les besoins prioritaires (santé, éducation, logement…), faire le constat des attitudes et des pratiques des ménages sur les droits des enfants en situation de handicap.

C’est au total 79617 enfants handicapés qui ont été recensés et depuis 2004 près de 10000 enfants de tous types de handicaps qui ont été formés (formation en langue de signes, formation en braille…). Les statistiques démontrent que les enfants de sexe masculin sont les plus touchés par les différents types de handicaps avec un pourcentage de 60,4 pour cent. Les handicapés mobiles eux sont les plus nombreux également sur le plan National avec environ 20 646 cas. Quant à la tranche d’âge la plus concernée il s’agit des enfants âgés de 6 à 11 ans qui sont les plus touchés avec 31 177 cas.

L’éducation inclusive est une approche éducative qui va au delà de la question de handicap pour prendre en charge tous les enfants sans discrimination. Elle tire ses fondements de bases juridiques et des fondements philosophiques. La stratégie Nationale de Développement de l’Education Inclusive (SNDEI) se justifie par l’inclusion, l’équité et la justice sociale. Nonobstant tous ces bienfaits, la SNDEI rencontre un certain nombre de contraintes dans la collecte des données statistiques (les parents souvent n’acceptent pas de collaborer avec les recenseurs), et la prise en charge des enfants handicapés car il y a un manque en personnes avisées ayant des connaissances spécifiques comme les psychologues. Le MENA malgré toutes ces contraintes s’est donné des défis à relever.

Faire de l’Education Inclusive une priorité est l’un des principaux défis que s’est lancée le MENA dans sa stratégie. Il y a également la prise en compte effective de l’éducation inclusive dans tout le système éducatif, ensuite nous avons l’adoption de la stratégie nationale de développement de l’éducation inclusive par l’assemblée nationale et enfin il souhaite avoir en sa disposition un budget conséquent pour mieux réussir sa mission. Il bénéficie déjà de l’appui financier et technique de l’UNICEF ainsi que de l’Etat qui met des centaines de millions chaque année dans la promotion de l’éducation inclusive. Le coût de la SNDEI s’élève à environ 9 milliards 325 millions 779250 fcfa. Les enjeux majeurs sont le developpement du système de communication et d’information, l’adaptation du programme inclusif.

Plusieurs entreprises sont en vu pour permettre une meilleure intégration des enfants handicapés. Le MENA demande donc l’aide du gouvernement pour la réalisation de certaines choses comme la création d’une imprimante braille, la prise en charge sanitaire des enfants en situation de handicap (verres correcteurs, lentilles, fauteuils roulants…).

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