Suspension de l’importation du sucre et de l’huile : “Beaucoup de produits qui viennent de l’extérieur sont des poisons” , dixit Ibrahim Ouédraogo

 

Dans l’après-midi du mardi 17 septembre 2019, l’association Burkina Wa-Mêdô et l’association pour la promotion des jeunes opérateurs économiques (APJOE) ont animé une conférence de presse à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre, elles ont salué l’initiative prise par le gouvernement sur les importations de certains produits locaux et montré son bien-fondé pour l’industrie burkinabè.

Dans un arrêté, le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat a annoncé la suspension de délivrance des Autorisations spéciales d’importation (ASI) du sucre et de l’huile alimentaire et l’interdiction de vente de liqueurs en sachet plastique. Luttant pour la promotion des produits locaux, l’association Burkina Wa-Mêdô et l’association pour la promotion des jeunes opérateurs économiques (APJOE) ont salué cette décision « courageuse et héroïque » par des félicitations et des remerciements à l’endroit du ministre en charge du commerce, ses collaborateurs et le gouvernement. Pour eux, cette décision bien qu’elle soit temporaire est une invite à la population burkinabè à consommer les produits locaux. C’est pourquoi « nous lançons cet énième appel patriotique à consommer local et à soutenir les efforts pour la promotion de notre savoir local », laisse entendre Ibrahim Ouédraogo, président de l’association Burkina Wa-Mêdô.

Par cette mesure, les industries burkinabè pourront s’épanouir car elle réduira l’hémorragie financière du pays, augmentera l’employabilité et ôtera les risques sanitaires. L’association a toujours lutté pour la consommation et la valorisation des produits locaux made in Burkina Faso et cette mesure est le couronnement d’une victoire.

Pour monsieur Ouédraogo, président de l’association Burkina Wa-Mêdô, « ces mesures sont très salutaires car notre cheval de bataille est que le citoyen lambda puisse connaître tout ce qui est fabriqué au Burkina Faso et le consommer. Notre pays ne peut jamais se développer tant que nous ne rentrons pas dans la consommation de nos produits locaux. Notre pays ne peut jamais se développer tant que nous continuons à importer ce que nous fabriquons chez nous au Burkina Faso », souligne-t-il. Beaucoup de produits sont fabriqués au Burkina Faso à telle enseigne que « nous pouvons ouvrir une grande alimentation avec nos produits locaux », confie-t-il.

Tout en réitérant leur remerciement, il n’a pas manqué de relever leur attente. « Nous aurons aimé que le gouvernement prenne encore des mesures plus concrètes que ça, qui vont encore introduire d’autres produits », a-t-il souhaité. Ceux qui vivent de l’importation au Burkina, sont une minorité mais la création des industries sera bénéfique pour l’ensemble des populations surtout pour les jeunes, concernant les emplois. Toutefois, les importations sont un frein à l’industrialisation d’un pays et ont des effets néfastes sur la santé. « J’ai foi en la qualité de nos produits locaux qui n’ont rien à voir avec les produits importés. Beaucoup de produits qui viennent de l’extérieur sont des poisons pour tuer notre Afrique. Par contre, ici au Burkina Faso, nous savons la source de la fabrication. S’il y a des problèmes, nous connaissons », a indiqué monsieur Ouédraogo.

Le problème de la consommation locale est la question du coût, et pour Yannick Sié Kam, « s’il y a de l’engouement dans la consommation, les prix vont diminuer ». La qualité a son prix et les produits au Burkina ont peu de risques du côté sanitaire. Elle a, néanmoins, assuré sur le défi que les industries relèveront quant à la distribution des produits sur toute l’étendue du territoire national. Pour monsieur Kam, « les stocks à Bobo-Dioulasso sont en train de sortir ». Il invite donc les burkinabè à consommer les produits, et demande l’aide de l’État sur la question des fraudes.

En rappel, l’association Burkina Wa-Mêdô œuvre pour la valorisation et la consommation des produits locaux. Elle mène plusieurs plaidoyers et fait partie des initiateurs du projet Burkin’Daaga. Cette faitière regroupe en son sein 259 associations affiliées.

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