La Direction générale de l’Economie et de la Planification du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement a lancé officiellement ce jeudi 7 décembre 2017, un observatoire national du dividende démographique du Burkina Faso. Il s’agit pour le ministère, d’accélérer la transition démographique et favoriser une croissance économique inclusive au Burkina Faso.

Le Burkina Faso veut réduire la vulnérabilité des populations et accompagner les pays du Sahel à réaliser davantage une croissance économique soutenue à travers une transformation de la structure de la population. A cet effet, le ministère en charge du Développement à officiellement lancé un observatoire national du dividende démographique, l’outil de veille informatique pour orienter la prise de décision et de suivi des efforts du pays, vers l’atteinte du dividende démographique, ce jeudi 7 décembre 2017.

Selon le Directeur Adjoint de l’Economie et de la Planification, Hyacinthe Tamalgo, le taux de croissance démographique au Burkina à l’instar des autres pays du Sahel, est supérieur à 3% et le nombre d’enfants par femmes est au-dessus de 5. Cela, poursuit-il, entraine des rapports de dépendance élevés. « Nous voulons passer d’un taux de croissance de 3,1% à 2,7% et ramener l’indice de fécondité de 5,4 à 4,7 », a-t-il déclaré. Avec cinq autres pays à savoir la Cote d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Tchad et le Niger, le Burkina Faso s’est engagé à opérationnaliser le projet : autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel. Ce projet, à en croire M. Tamalgo, ambitionne d’accélérer la transition démographique et de favoriser une croissance inclusive dans le Sahel enfin de créer des conditions optimales pour la capture du dividende démographique. La mise en place de cet observatoire, s’inscrit donc dans le cadre de ce projet. « La cérémonie de ce matin est donc le couronnement d’un long processus participatif dans la diversité des taches », a-t-il conclut.

Pour le Fonds des Nations Unis pour la Population (UNFPA), partenaire dudit projet, c’est une belle initiative qui a vue son aboutissement ce jour. C’est pourquoi, Ali Koné, Représentant de la Représentante du Fonds des Nations Unis pour la Population (UNFPA), a dans un premier temps, félicité le gouvernement burkinabè et les différents acteurs, pour avoir passé avec succès, les étapes de la mise en place de l’observatoire national pour le suivi du dividende démographique. « L’observatoire national pour le suivi du dividende démographique, est un bel instrument pour rendre compte des progrès vers la capture du dividende démographique », a-t-il indiqué.

Mme Clarisse Woba Merindol, Directrice de Cabinet du ministre de l’Economie, des Finances et du Développement était jusque-là, septique  sur la dynamique démographique du Burkina caractérisée par son extrême jeunesse. « 77% de la population burkinabè, a moins de 35 ans », a-t-elle affirmé. Mme Merindol laisse entendre que chaque année, une population équivalant à celle de Bobo Dioulasso (590 000), s’ajoute à celle de l’année précédente et d’ajouter qu’à ce rythme, la population du pays doublera chaque 23 ans. C’est pourquoi la Directrice de Cabinet du ministère en  charge du Développement salut à sa juste valeur le parachèvement de cet outil. « Il nous permettra de mesurer régulièrement les indicateurs sur la population et d’orienter nos actions en vue d’inverser la tendance de la dynamique démographique au Burkina », a-t-elle terminé, tout en exigeant une participation active.