Ce jeudi 23 février 2017, 221 participants se sont réunis pour un atelier à la CBC en vue de la validation du programme national de construction de logements (PNCL).

L’accès au logement décent et adapté est un problème crucial au Burkina Faso. « L’insuffisance de logement est un soucis partagé par tous et par tous les maires » témoigne le maire de la commune de Ouagadougou dans son discours. Les difficultés d’accès au logement entrainent  l’extension des zones non lotis explique-t-il. Face à tous ces problèmes, la vision dans le programme quinquennal de l’Etat est de construire 40.000 logements. Ces logements donneront aux villes un autre visage mais aussi ils seront adaptés aux enjeux économiques. Cette initiative favorisera la création d’emploi en faveur des jeunes. Pour le Maire «  cet émergence permettra de moderniser les habitats sans perdre notre identité ».

L’urbanisme accéléré cause le déficit de logements décents ajoute le Ministre de l’urbanisme et de l’habitat. La conséquence en est le développement des quartiers périphériques dit zone non lotis. En 2008, 4500 logements ont été mis à la disposition de la population. Mais cela est insuffisant  vu leur croissance rapide. L’Etat s’engage à offrir un confort aux citoyens à travers la mise en œuvre de mesures. Le programme des 40000 logements s’étendra sur toute l’étendue des 45 provinces par la mise en place d’un mécanisme pérenne dans la production d’un logement décent. Cela sera accessible à la population dont les revenus sont faibles. Ce programme de construction des 40000 logements verra l’élaboration de divers standings à savoir des logements sociaux, des logements économiques, les logements de grands standings et des logements collectifs (appartements). Pour la réussite de ce projet, tous les acteurs concernés doivent s’y impliquer.  Cet atelier réuni ainsi tous les acteurs intervenants dans la mise en œuvre de ce programme pour présenter un document de base, l’enrichir et l’adopter.

Les ambitions du programme

Ce programme a pour ambition la création des logements collectifs. Cela réduira «  le gaspillage du foncier en milieu urbain »  explique le Ministre de l’urbanisme et de l’habitat. Il s’agira également de construire de nouveaux pôles urbains, opérer des aménagements afin de décongestionner la ville. Faire des villes frontalières et des villes minières de véritable vitrines. Les zones à forte potentialités agricoles notamment les pôles seront aménagés pour un cadre urbain plus agréable.

La disponibilité du logement

Après le programme, une campagne de souscription sera mise en place pour cerner la demande et la localisation géographique des demandes. Selon le Ministre « l’association des municipalités a souhaité bénéficier dans les chefs-lieux, des logements que les communes vont gérer dans le cadre du logement locatif ». La souscription se fera en fonction des situations, du standing  du logement demandé. Une souscription en ligne sera aussi mise en place.

Le cas des zones non lotis

Pour les zones non loties deux solutions sont en vues. Il s’agira pour la première de raser les constructions et faire des logements collectifs. La seconde est  de restructurer les zones, de les aménager pour ouvrir des voies.

Le maire félicite le gouvernement pour cette initiative, l’encourage à aller jusqu’aubout et à accélérer le processus. Le Ministre pour sa part a invité tous les secteurs privés et publics à se joindre à eux pour la bonne marche de ce programme.