Réorganiser les associations selon la nouvelle réglementation du CNT, est l’objectif visé par la commune de Ouagadougou à travers une assemblée générale ce jeudi 12 juillet 2018 au sein de la mairie. Cette rencontre a pour objectif de faire part de la nouvelle règlementation aux différentes associations et d’échanger sur leur participation à la vie de la commune.
Ils sont environ 3000 mouvements et associations dénombrés dans la commune de Ouagadougou et regroupés en coordination des associations par domaine d’intervention et par arrondissement. Cette première assemblée générale a pour but d’échanger sur les axes de programme de la commune et les stratégies de mise en œuvre des coordinations et mouvements de jeunesse.
Selon le maire de Ouagadougou Armand Béouindé, cette rencontre est « une prise de contact avec la coordination des associations de la ville de Ouagadougou », déclare –t-il. Les coordinations d’associations existent dans chaque arrondissement et sont multi-sectorielles car ils interviennent dans différents domaines à savoir l’environnement, la santé, la culture… À travers la restructuration dans la commune de Ouagadougou et le programme de développement de la ville, « il est important de rencontrer les associations pour les tenir informées du programme d’intervention dans un domaine, de passer le message dans la nouvelle dynamique pour une collaboration avec lesdites associations concernant le développement de la ville de Ouagadougou. C’est un échange d’information et d’écoute », souligne-t-il. Concernant le nouveau texte en vigueur, le maire soutient que « l’évolution des textes encadre les associations pour qu’elles soient en partenariat avec les organisations publiques et être en règle avec les textes ». Proche des populations et canal par excellence, « les associations permettent de porter le développement. Il n’y a pas un meilleur canal que les associations pour porter le développement car sectorielles, elles sont proches des populations répondant à la mise en œuvre des activités dans le secteur, d’où la réorganisation des services en fonction de la nouvelle réglementation », poursuit-il.
Quant à madame Yaméogo née Naré Adeline, directrice générale des services administratifs de la commune de Ouagadougou, « les associations ont été réorganisées par thématique sur la base d’un recensement ». En se basant sur la nouvelle réglementation, près de 80% des associations n’étaient pas à jour et sous la forme juridique, elles n’existent pas. C’est ainsi que « nous les accompagnons à se mettre à jour pour les aider dans leurs activités et les projets que la commune développe », explique-t-elle. L’ancienne règle portant des insuffisances sur plusieurs points, « la nouvelle loi permettra de spécialiser les associations par thème qui leur aidera à agir dans un domaine précis, voire sa contribution sur le terrain. », renchérit-elle.
Selon Harouna Belem, président de l’association yaam puukri intervenant dans la protection de l’environnement recyclable et transformation des sachets plastiques, « notre association est reconnue mais nous manquons de moyens financiers et une absence de marché. On demande à la mairie une aide pour nos activités ». Comme doléances, « il nous manque un siège fixe. Il y a aussi la difficulté pour la rémunération des femmes employées. Si les autorités municipales nous aident, nous pourrons booster nos activités », explique-t-il.
Pour le maire de la commune de Ouagadougou, il compte rendre périodique cette rencontre avec les associations.
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