La confédération générale des travailleurs du Burkina SECURICOM (CGT-B SECURICOM) a organisé une conférence de presse ce jeudi 16 août 2018. L’objectif de cette sortie médiatique est de dévoiler les différentes difficultés que rencontrent les travailleurs de cette société notamment ceux de la sureté aéroportuaire (airport).

SECURICOM est une entreprise sous régionale qui œuvre dans le domaine de la sécurité, l’accueil, la sureté aéroportuaire. Elle est présente au Mali, au Niger, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Les agents de la sureté aéroportuaire sont confrontés à des difficultés. C’est ce qui justifie la sortie des délégués syndicaux et des délégués du personnel, présidée par le Secrétaire général du CGT-B SECURICOM, Olivier Bazié. Malgré les différentes actions entreprises par le représentant des travailleurs et la direction de SECURICOM à travers un dialogue, des difficultés s’observent toujours comme « les problèmes des équipements de protection individuelle EPI » , «les sanctions abusives et la discrimination entre les travailleurs », « la remise en cause des acquis des travailleurs portant sur la transformation des contrats à durée déterminée et des contrats à durée indéterminée », « des réponses non satisfaisantes à la plateforme revendicative transmise à la direction de l’entreprise depuis le 2 août 2017 », dévoile Olivier Bazié.

Selon les conférenciers du jour, malgré les efforts déployés, la direction avance des « prétextes fallacieux ». « Chaque fois que nous interpellons l’employeur pour laver le linge sale en famille, c’est le Directeur des ressources humaines qui se présente à nous. Il a la possibilité de sanctionner et de licencier mais il n’est jamais capable de répondre aux questions en rapport avec l’augmentation des salaires et la prise en compte des préoccupations liées aux conditions de vie et de travail des employés», explique-t-il.

Concernant leur plateforme revendicative, ils réclament une prise en charge sanitaire des agents à hauteur de 100%, une augmentation de 100% de l’indemnité de logement, de transport et de fonction, l’institution d’une indemnité de risque de 50 000 F par agent, l’augmentation de 150% des salaires de base des agents, l’établissement d’un plan de carrière pour les agents, le renforcement de capacités opérationnelles des agents par des formations, la gratification du 13^e mois. Parlant de ces revendications, Olivier Bazié se justifie à travers les risques que les agents courent dans leur travail. « Il y a les bruits des avions qui créent beaucoup de problèmes aux oreilles. Ce sont donc des risques dont nous estimons qu’il en vaut la peine de réclamer des indemnités à la hauteur » mais également le risque d’emprisonnement à la moindre erreur car selon les dires de leur employeur lors du recrutement, « le travail à l’aéroport est égal à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou ».

Les travailleurs de SECURICOM airport Burkina tiennent pour responsable la direction en cas de dégradation du climat social.