Dans la soirée du Jeudi 20 décembre 2018 a eu lieu à Ouagadougou, la dédicace du nouvel album de « Tchiko » , un artiste burkinabè de son vrai nom, Bernard SARE. Nommé “Aye Africa“, cet album de dix titres est le cinquième de l’artiste, disponible désormais sur le marché du disque.
Après “Africa“ en 2008, “Pourquoi“ en 2010, “Ensemble“ en 2013, “Wakata Tame“ en 2016, l’artiste vient de signer cette année son cinquième album intitulé “Aye Africa“ . Avec dix titres de chanson, l’artiste Tchiko aborde diverses questions dans ce chef-d’œuvre bien bâti. Déjà, le titre de cet album fait lieu à un éveil de conscience surtout à l’endroit de la jeunesse.
« Le message à travers “Aye Africa“ c’est de sensibiliser les jeunes frères qui tentent l’aventure. Quant on voit comment nous sommes traités ailleurs, ça fait très mal et on ne peut pas croiser les bras », a-t-il expliqué puis d’ajouter : « je pense qu’aller ailleurs pensant que c’est l’Eldorado, n’est pas la meilleure des solutions parce que très souvent, ça se termine mal. On peut rester dans son pays se battre et se développer ». Les titres de l’album sont une suite logique, parfaitement ordonnée et chaque titre de cette œuvre peint un sujet donné. L’assistance a pu découvrir quelques titres dont on peut citer, Dreams, le destin, Ayé Africa et bien d’autres dans la bonne humeur. L’un des titres attire l’attention du public. Il s’agit notamment de « ma solitude » de Abdoulaye Cissé, composé en 1972 et qui est repris par Tchiko avec beaucoup de maitrise en guise d’hommage à son ami et frère. Pour Abdoulaye Cissé qui n’a pas manqué de venir soutenir son frère artiste, « reprendre “ma solitude“ donne à cette chanson une nouvelle vie. Et quand je l’écoute, c’est comme si je découvrais ce titre pour la première fois. »
Quant à Cheik Omar Doro, alors parrain de cette soirée, l’artiste a réussi son œuvre : « je voudrais avec joie, féliciter l’artiste pour la qualité du produit. C’est un succès » a-t-il déclaré lors de la conférence de presse.
Par ailleurs, Bernard SARE alias Tchiko né en Côte d’Ivoire, découvre son amour pour la musique et le football à son jeune âge. Mike Brandt, Johnny Halliday, Ernesto Djédjè, Georges Ouédraogo, Bailly Spinto et bien d’autres furent les idoles de l’artiste dont il se surprenait à fredonner. Une fois arrivée au pays des Hommes intègres, il réussit à concilier la musique et les études à travers lesquelles, des camarades et professeurs du Lycée Technique de Ouagadougou n’échapperont pas aux charmes du jeune garçon. Après l’obtention de son baccalauréat, Tchiko retourne dans le pays (Côte d’Ivoire) qui l’a vu naître pour continuer ses études dans une école supérieure de travaux publics où, il fera partie de l’orchestre de cette université. C’est ce qui lui a permis d’ailleurs, de jouer sur une même scène qu’une de ses idoles, Feu Ernesto Djédjè. Après sa soutenance, l’artiste revient au Burkina Faso dans le but d’exercer son métier de Géomètre, mais la musique lui avait déjà injecté son virus.
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