Une signature de deux (02) conventions de financement s’est tenue dans l’après-midi de ce mercredi entre le ministère de l’Economie, des finances et du développement, et la Banque africaine de développement (BAD) à Ouagadougou. En effet, ces accords sont relatifs au financement du Projet d’aménagements et de valorisation de la plaine de la Léraba (PAVAL).
Le ministre de l’Economie, des finances et du développement, Lassané KABORE et le Responsable Pays de la Banque Africaine de Développement (BAD), Pascal YEMBILINE ont procédé, ce mercredi 09 octobre 2019, à la signature de deux (02) conventions de financement, d’un montant total d’environ vingt un milliards (21 000 000 000) de FCFA.
Relatives au financement du projet PAVAL, l’une est sous forme de prêt d’un montant de 22 millions d’Unité de Compte (UC) soit environ 17,6 milliards FCFA et l’autre sous forme de don d’un montant de 4 millions d’UC soit environ 3,2 milliards FCFA.
De façon générale, il faut noter que la mise en œuvre du projet PAVAL va contribuer à l’accroissement de la productivité, des productions et des revenus agricoles sur une base durable pour les exploitants dont les femmes et les jeunes. Et la réalisation de ce projet va consister à l’aménagement d’un périmètre irrigué de mille (1000) ha avec une production additionnelle de sept mille cinq cent (7500) tonnes par an de produits vivriers (riz, maïs) et de quatorze mille (14 000) tonnes par an de produits maraichers.
Au nom du gouvernement burkinabè, le ministre de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles, Salifou OUEDRAOGO a adressé ses sincères remerciements à la BAD pour la signature effective de cet accord de financement. Pour lui, cette signature marque le couronnement du processus de préparation du projet et traduit un nouvel engagement pour sa mise en œuvre. « Elle est également le signe manifeste de la très bonne qualité des relations de coopération entre notre pays et la Banque africaine de développement » , a-t-il soutenu.
Le ministre a expliqué que la mise en œuvre du PAVAL s’étalera sur cinq (05) ans (2020-2024) et comprendra trois composantes à savoir « le développement des infrastructures hydro-agricoles structurantes » , « le développement des chaines de valeur et appui institutionnel » et « la gestion du Projet » , tout en précisant que le coût total du projet est estimé à 39 millions 770 mille Unité de Compte soit 31 milliards 950 millions de FCFA. Il faut noter également que le financement de ce projet sera assuré par la BAD, le Fonds africain de développement agricole (FIDA), l’Etat burkinabè et les bénéficiaires.
« Je puis vous rassurer que, sous la bienveillante attention de monsieur le ministre de l’Economie, des finances et du développement, les ressources mises à notre disposition seront utilisées conformément aux termes de l’accord de financement » , a fait savoir Salifou Ouédraogo.
Quant à Pascal YEMBILINE, Responsable Pays de la BAD au Burkina Faso, l’objectif de ces accords est relatif à celui-même du gouvernement burkinabè, qui est d’assurer la sécurité alimentaire. Pour lui, cette sécurité alimentaire passe par le développement agricole. Et le développement agricole, selon lui, c’est la maîtrise de l’eau.
« C’est d’abord un projet qui vise à soutenir les efforts que le gouvernement mène pour tout ce qui concerne les infrastructures d’irrigation, mais également tout ce qui concerne l’utilisation des nouvelles technologies de l’information pour la distribution des intrants, sans oublier les techniques de production et des actions de sensibilisation pour permettre aux jeunes de s’intéresser au secteur agricole qui a un potentiel énorme au Burkina Faso » , a-t-il soutenu.
Par ailleurs, il faut souligner que ce projet permettra la création de mille cinq cent (1500) emplois dont 50% de femmes seront bénéficiaires, et l’amélioration de l’accès des femmes à la terre de 39,59% à 50%. Les revenus des producteurs vont passer de trois cent trente mille (330 000) FCFA/an à cinq cent cinquante mille (550 000) FCFA/an. A cet effet, le ministère de l’Agriculture et de l’aménagement hydro-agricole est chargé de la mise en œuvre de ce projet qui a une durée de cinq (05) ans.
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