Après les visites des infrastructures dans les régions du Centre-Ouest et de la Boucle du Mouhoun, c’est la région des Hauts-Bassins qui a reçu la visite des caravaniers conduits par le ministère de l’eau et de l’assainissement. Les visites ont concerné deux localités dont Zongoma et le quartier “flaki“ du village de Badona, dans la commune de Bama.

Ayant le château d’eau le plus faible, la région des Hauts-Bassins a un taux d’accès de 55% en 2018 contre 45% en 2015. Ce faible taux s’explique par le fait de la faible demande de l’eau par les populations. En effet, dans cette région, à seulement quelques mètres dans le sol, l’on peut avoir l’eau. La qualité de cette eau laisse à désirer, et cette question n’est pas une urgence pour les consommateurs.

Zongoma est la première localité qui a été visitée. Les habitants sont bénéficiaires d’une adduction d’eau potable simplifiée (AEPS) depuis plus de deux ans. Le chef de ce village a vivement salué les réalisations faites dans son village, tout en laissant entendre ses doléances. En effet, il a souhaité que des efforts soient faits davantage pour continuer à faciliter l’accès à eau potable dans son village. « Le prix de l’eau est trop cher. Ce qui fait que certains laissent les fontaines pour aller aux puits. Le prix de l’eau est à 500FCFA le mètre cube et nous voulons que ça baisse jusqu’à 200 FCFA ou encore à moins que ça », a expliqué le chef du village de Zongoma.

Toujours dans ce village, le projet BID-UEMOA d’hydraulique et d’assainissement en milieu rural au Burkina Faso, a réalisé des latrines dans le but d’augmenter l’hygiène des élèves. C’est un projet en partenariat avec le gouvernement burkinabè. A l’école Zongoma A, ces latrines ont été visitées par les caravaniers. La particularité de ces toilettes, est qu’une pensée a été portée sur les personnes vivant avec un handicap. En effet, des lieux sont aménagés pour permettre à ces personnes de se soulager en toute intimité.

A Badona dans le quartier flaki (quartier peuhl), les habitants ont bénéficié d’un forage accompagné d’un abreuvoir. Cela leur permet d’abreuver les animaux. Pour entretenir ce forage et le garder à long terme, les habitants ont décidé de cotiser chaque mois une somme de 500 FCFA par homme marié.